L’enfer des vacances

_DSC61532_DSC6093Imaginez le supplice : prenez une famille de bretons, en train de passer un été tranquille (donc pluvieux) en Bretagne, profitant chaque jour de l’eau à 16°C, de l’air à 22°C (très bon pour le teint), de la pollution de la rocade, des trépidations de la 27ème saison de Kho Lanta, et transposez-les sur un catamaran en Malaisie.

_DSC6025Vous comprendrez alors les vacances cauchemardesques que passe Vincent et Julie à bord de Katali. Baignade en compagnie des tortues, plongées avec les requins, paddle-board devant les singes, lectures sur le trampoline. Vincent, plus tout à fait le même depuis sa légère éraflure sur le crâne, redécouvre les plaisirs d’une petite mousse au soleil, et se prend pour un grand chasseur après son premier perroquet harponné, tandis que Julie travaille son bronzage fraise/cassis dans le hamac.

_DSC6066Les enfants, eux, passent leur temps soit à jouer ensemble, soit à se taper dessus, ce qui revient à peu près au même, mais tombent tous d’accord pour une séance de cinéma sur le grand écran du cockpit.

_DSC6163Mais pour saisir toute la souffrance que ressent le breton loin de chez lui, imaginez que par 30°C à l’ombre, Soizic et Julie ont trouvé le courage de préparer une soirée crêpes et galettes, faisant aisément monter la température à 53°C, et surtout, attirant la larme nostalgique au doux goût de beurre salé au coin de l’œil de ces pauvres bretons exilés…

 

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Timeus Delphinus Carnivorus

IMG_7503IMG_7511 IMG_7508IMG_7519 IMG_7514Il est des plaisirs intenses dans la vie d’un papa. Le mien m’a initié à la chasse sous-marine dans les eaux fraiches de la Bretagne (c’était avant le réchauffement climatique qui a permis au corail de s’installer en rade de Brest). Bars, araignées, raies, nous passâmes des heures à tirer sur des trucs que je détestais manger, admiratif de ce papa cormoran qui descendait à des profondeurs qui me semblaient vertigineuses pour y rester ce qui me semblait des heures…

Je me souviens de l’intense plaisir de ma première grosse prise, un joli bar qui jouait dans les vagues, et qui avait permis de nourrir la famille toute entière. J’imagine aussi la fierté de mon papa, voyant son fiston prendre son envol.

Et bien j’ai eu la chance hier, de ressentir cette même fierté en voyant mon petit Timéo tirer son premier poisson, un perroquet multicolore (oui, je sais, on tire sur des poissons d’aquarium, mais que voulez-vous, ici, les poissons ne sont pas tous gris). Quel plaisir de le voir descendre, avec sa ceinture de plomb, se plaquer sur le fond, et attendre patiemment que sa victime s’approche, pour lui porter le coup d’arbalète fatal.

Et ce ne fut pas un coup de chance, puisque Timéo a tiré dans la foulée un deuxième perroquet, portant à 4 jolis poissons la pêche familiale, qui fut transformée quelques minutes plus tard en un délicieux poisson cru au lait de Coco. Enfin délicieux, pas pour tout le monde, puisqu’afin de perpétuer la tradition familiale, le jeune chasseur Timéo, évidemment, n’aime pas le poisson cru !

Pour le reste de l’équipage en visite, ça s’améliore. La cicatrice de Vincent s’est suffisamment refermée pour qu’il ose mettre la tête sous l’eau sans que le sang n’attire les requins, et la couleur fraise de Julie tourne lentement au cassis (voire à la pistache !). Léna, elle, dévore les pages « dangers sous-marins » de nos livres de bord, craignant de croiser un mégalodon de 17 mètres en balade sur le platier de corail, et Titouan découvre avec merveille un continent de jouets inconnus plein de surprises.

 

 

Dans la famille maladroits…

_DSC60050 IMG_74940Stéphanie, Romaric, Gabriel et Laurène ont quittés Katali, les yeux plein de regrets de mettre fin « aux meilleures vacances en famille que nous n’ayons jamais eu ». Tout s’est très bien passé pour tout le monde à bord, et les journées se sont magnifiquement enchaînées. Les voilà désormais en route pour Bali pour finir leur virée asiatique.

Sur leurs talons sont arrivés Julie (la sœur de Soizic), avec Vincent son mari et Léna et Titouan, les 2 petits cousins. Les enfants sont ravis d’enfin faire découvrir à leurs cousins la vie en bateau. Lola trépignait d’attendre leur arrivée, et Mael et Titouan n’en finissent pas de combattre à l’épée sur le trampoline.

IMG_74540Ils profitent tous des richesses sous marine, d’où il est difficile de les faire remonter. Même plus peur des requins au bout de 24 heures, une réussite !

Pour les parents, c’est plus dur… Vincent, lors d’une remontée un peu trop rapide des abysses, s’est emplafonné la coque de l’annexe (en aluminium). Rassurez-vous, la coque va bien. Il en va autrement du crane de Vincent, bien entamé.

IMG_74350Il a fallu monter un petit hôpital de cockpit pour raser tout ça, désinfecter, poser des strips… Pour la peine, le voilà privé de baignade pour quelques jours, ça lui apprendra à pas regarder en remontant !

Du coup, il passe ses journées à pêcher, et remonte des prises qui lui redonnent le sourire.

_DSC60080Julie ne s’en tire pas beaucoup mieux, après avoir exposé l’arrière de ses gambettes sans crème solaire lors d’une après midi studieuse de masque et tuba, la voilà toute rose bonbon, et serrant les dents en y vidant nos tubes de biaphine…

_DSC60020Tout va donc bien pour la famille, enfin disons, pour les enfants…

Au fil des jours aux Perhentians

IMG_6911terLes journées se suivent, toutes bien chargées. Dur dur de tout raconter. Découverte avec succès du wake-board pour Lola, Timéo et Gabriel, être 3 étant le meilleur moyen de les faire progresser rapidement. Marche dans la forêt vierge avec observation de la faune sauvage (ouai, bon, un phasme et une sorte de rongeur haut sur patte…) et de la plongée pour tous, histoire de profiter de la richesse sous marine locale.

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Nous sommes remontés sur le îles Perenthians, les dernières avant la frontière thaïlandaise. Ce soir, mouillage très calme, et ou un petit grain se lève à l’heure ou je tape, m’obligeant à raccourcir ma prose pour ce soir, en vous laissant profiter des photos.

A bientôt

IMG_6737terIMG_6631 IMG_6400  IMG_6865 IMG_6844 IMG_6776

Le Thazard fait bien les choses

_DSC5560_DSC5568Haaaaaaaaaaaa, enfin du pouasquaille qui mord à la ligne. Hier, une jolie daurade Coryphène, qui avait réussie à se détacher de l’hameçon à 5 mètres du bateau, mais aujourd’hui, ce beau Thazard a fait les frais du nouveau leurre installé par Timéo, bien décidé, dès 7 heures du matin, à ne pas perdre une autre proie.

Et hop, le malheureux à directement sauté de la mer de Chine au barbecue de Katali, et à un plat de poisson cru, pour la plus grande joie de tout le monde à bord. Et il en reste pour 3 repas !

Joli grain aujourd’hui, à 38 nœuds, sur un mouillage complètement exposé, on en a profité pour partir faire un peu de voile par mer forte, montrer à nos hôtes qu’il n’y a pas que le moteur dans la vie…

_DSC5554Au fait, hier au mouillage, nous avions face à nous deux de ces structures du même style. Engin d’une autre planète, centrifugeuse iranienne, hôtel futuriste… on se perd en conjecture, et notre visite sur place n’a rien permis d’éclairer. Si l’un de vous à une idée lumineuse, nous sommes preneurs.

Bonne soirée à tous.

Chérie, je rentre chez ma mère !

Mettez-vous à sa place, ou disons, à la place de votre femme (ou de votre mari hein, c’est juste que je me mets plus facilement à la place du mari) : Un beau matin, sans prévenir, vous lui balancez : « chérie, je me casse sous le soleil breton, m’empiffrer de la blanquette de ma mère. Je reviens dans 2 mois, reste là bien sagement à m’attendre, et sois aussi belle quand je rentre ». Imaginez sa tronche à votre retour !

copains en kayakTransposé au bateau, ça donne qu’à votre retour, hé bien la punition est rude. Après 2 mois seul dans la marina de Terengganu, notre fidèle destrier s’est un peu laissé allé question moteur et lumières… Or, sur un bateau, il y en a beaucoup des moteurs électriques. Tiens, un rapide décompte m’en donne 11, et je dois en oublier.

lola litDonc, en vrac, à notre retour, ça a donné :

– moteur du pilote automatique grippé, réparé après un soigneux démontage/remontage,

– clavette d’impeller de pompe à eau du moteur hors bord (précis hein, mais ça vous dit toujours pas ce que c’est !) disparue, sans doute dévorée par le sel, aisément remplacée par un bout de pièce de roupie indienne qui avait l’épaisseur idéale,

– le feu de mât en panne (ça ne fait guère que le 3ème de cette marque qui tombe en panne, on en avait acheté un autre en France, en prévision, nouvelle marque…)

– et enfin, et non le moindre, l’un des WC électrique dont les 2 pompes (entrée et sortie) tombent en ruine. Même la présence à Terengganu d’un réparateur de moteur électrique n’a pas suffit, et malgré ses soins répétés, il n’en a sauvé qu’une. Donc la nouvelle pompe sous garantie est en route, et en attendant, on utilise le WC chimique portable que nous avions acheté en prévision.

mosqueeAh oui, j’oubliais, aujourd’hui que nous avons enfin quitté Terengganu pour naviguer jusqu’à Pulau Kapas, non loin, on constate à l’arrivée qu’il manque une pale à l’une de nos hélices ! Oui oui, une pale… Forcément, ça marche moins bien, mais bon sang, elle est passée ou notre pale !! N’importe quoi, OK, tu fais la gueule chérie parce que je me casse 2 mois chez ma mère sans toi, mais enfin regarde, je suis revenu avec plein de chouettes pièces détachées pour toi, et en plus, il pleut tout le temps en Bretagne, alors, s’il te plait, arrête au moins de faire la gueule et de perdre tes pales d’hélices… T’as l’air de quoi maintenant ?

lavage annexeEnfin, tout ça est quasiment réglé, toutes les pièces de remplacement sont en route, ou livrées en France… pas grand chose au final.

Du coup, ces péripéties ne nous empêchent pas de profiter de la navigation retrouvée, en compagnie de Stéphanie, Romaric, Laurène et Gabriel, qui nous accompagnent quelques jours à bord durant une virée asiatique. Très belle première journée bien remplie, et joyeuse pour tous.

A très bientôtpaddle

Bonheurs

C’est la fin de 2 mois de vacances en France, 2 mois de pur bonheur, 2 mois en famille, entre amis, 2 mois de promenade, de rires, de St Félicien, de petit chablis, de blanquette de veau, et de kilos en trop.Timéo_Kuala

2 mois de vacances aussi pour les enfants, après une année du CNED bien remplie, vacances mises à profit pour pratiquer le cheval, le vélo, l’escalade, le judo, même de la voile, et bien sûr, dévorer des quatre quart à la confiture de mûres du jardin.

Lola_Kuala2 mois pour se remettre d’une année chargée en navigations, en visites à bord, en émotions et en bonheurs. Nous en avons profité pour faire un article dans « Multicoques Magazine » Hors-Série grande croisière, qui retrace nos 12 ans de promenade. Vous pourrez le trouver ici, bien que nous vous conseillons bien sûr son achat en kiosque.

Mael_KualaEt nous voici sur le chemin du retour, en escale aéroportée à Kuala Lumpur, en route pour Katali que nous retrouvons dans quelques heures.

Beaucoup de bonheurs en ligne de mire, avec la venue d’une famille au grand complet dans quelques jours, puis de la sœur de Soizic avec mari et enfants… une rapide reprise des habitudes nautiques.

Soizic_KualaMais en attendant, pour toute la famille, c’est découverte de l’aéroport de Kuala Lumpur et de ses accueillants canapés…

Culture, saucisson, et froid de canard

IMG_5917Une semaine en France, et toujours vivants ! Malgré les embouteillages, le froid Sibérien (on est tombé à +13°C, imaginez !), les infos déprimantes, les OGM, les radars et le bon vin, nous profitons à fond de la France.

IMG_5914Tandis que Katali, solidement amarré à Terengganu, patiente en solitaire, nous courrons profiter de ce qui nous manque le plus au bout du monde.

Paris fut l’occasion de faire un petit plein de culture pour nos petits sauvages, avec le Musée de la Musique (très chouette), la Fondation Louis Vuitton (magnifique), L’expo Lascaux, le Planétarium, une visite de RTL ou travaille la tata. L’occasion aussi de revoir la famille, grands parents gâteux bien sûr, tonton musicien, tata étudiante, et les amis, dont les enfants, étrangement, grandissent autant que les nôtres._DSC5142

Puis, ce fut le départ vers la Bretagne (ouaaaaaaa, Maman, regarde, le train il a 2 étages… ouaaaaa, trop cool) et ses icebergs. Parce que la Bretagne, c’est bien gentil, mais c’est soit chaud (enfin bon, je dis chaud pour pas vexer mes ancêtres) et gris, soit merveilleusement bleu, et froid (oui, là, j’assume, froid. De 16h à 11h, ça fait long). Ca laisse quelques heures pour de superbes balades à vélo qui manquent tant aux enfants, du badminton, complexe à pratiquer sur le trampoline, et surtout, primordial, éviter la plage.

IMG_5912Etrangement, les enfants n’ont pas réclamés d’aller se baigner, et on a toujours pas vu la mer… ils semblent préférer les apéros au coin du feu (bien oui, on fait du feu dans la cheminée au mois de Juin, faut nous comprendre aussi…)

Donc, des vacances sans faute pour le moment.

Vers la France à pas de tortue

Nous continuons notre remontée vers les mers arctiques et les climats grelottants…

DSCN0189Après notre traversée des hostiles mers des Seribuat, que nous avons réussi à franchir quasi dévorés par les poissons papillons, déchiquetés par les poissons clowns, subissant les pires avanies de la part des tortues de passage, et quelques attaques perfides de non moins perfides concombres de mer vicieux, nous avons poussé un poil plus au Nord, jusqu’à l’archipel des Perhentians.

Au passage, nous avons profité d’une belle surprise, l’île de Redang, encore peu touristique, et pourtant très belle. De beaux bancs de sable sur fond de bleu lagon, un petit village croquignolet au centre de l’île, ou les enfants ont désespérément tentés de chiper des mangues, sans succès tant les propriétaires semblaient aux aguets.

Du coup, ils se sont reportés vers les tortues. Nous avons eu la chance de pouvoir participer à un lâcher de bébés tortues avec un centre de préservation. Creuser dans le sable pour tomber sur des œufs en train d’éclore était déjà une superbe surprise, mais lâcher ces petits bébés par centaines fut une belle émotion pour les enfants, qui du coup, éloignaient les aigles à grands moulinets de bras.

Ce qui est bien, c’est que l’on retrouve ces centaines de bébés sous l’eau quelques années plus tard, et que les tortues sont très fréquentes dans les eaux de Redang. On se régale à les suivre en snorkeling, et à les observer en pleines activités copulatoires… pas très romantiques.

La fin de l’année approche à grand pas pour nos petits élèves, et c’est l’effervescence à l’école du bord. Ils enchaînent les cours, évaluations, dessins et chants. Heureusement que nous avons des élèves doués et motivés, car ils sont un rythme d’enfer.

Pourquoi ce rythme nous direz-vous, nous qui sommes censés profiter d’un tempo paisible, sans délai à respecter… Hé bien ce coup çi, tout s’accélère car nous avons bouclés nos billets d’avion pour nos vacances estivales en France, et partons ce jour pour la froidure hexagonale. Donc il nous faut boucler le CNED avant, avec 1 mois d’avance sur le programme… C’est quasiment fait, ne reste que quelques évaluations de musique et d’arts plastique, à renvoyer depuis la France.

Nos 3 pirates sont surexcités à l’idée de retrouver la France, ses fromages, ses grand mères, ses icebergs bretons et ses grand pères qui piquent. Départ dans 3 heures, on à du mal à les tenir. Katali, lui, restera sagement à nous attendre à la marina de Terengganu.

On vous retrouve très bientôt depuis la France, ou nous croiserons moins de tortues, c’est sûr, mais beaucoup plus d’ancêtres !

A bientôt.

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Cukai, prononcez Choukaille

Il nous a fallu remonter un petit peu de rivière pour venir mouiller face à la bourgade de Cukai. Ville sans grand intérêt, si ce n’est de pouvoir y acheter quelques courroies (pour les terriens, c’est ce qui lie 2 poulies ensemble dans un moteur – genre le moteur à essence du compresseur qui entraîne le compresseur lui-même, le moteur diesel qui entraîne sa pompe à eau, et la pompe à eau de dessalinisateur…) Tant qu’à passer devant le magasin de courroies, on fait le plein, c’est assez gênant quand ça casse.

Gros plein de fruits et légumes également, de grosses mangues juteuses tout droites tombées de l’arbre, un régal. Vélos pour les enfants, un peu de toboggan, petits restos, on rattrape le retard du CNED, surtout en musique et arts visuels…

Sinon, mouillés proches de la végétation, on se laisse poliment dévorer par les moustiques locaux, sorte de croisement entre le tyrannosaure et le moucheron.

Mais alors qu’est-ce qu’on fout là ??!!

En fait, nous accompagnons quelques jours un voilier de copains, Emma et Loupi, accompagnés de leur fils Arthur, sur Zéphyr. Arthur est ravi d’avoir des copains pour jouer au mouillage, et nos enfants, de changer un peu d’air.

Or, ces copains suivent un Rally (groupe de bateaux qui naviguent suivant un itinéraire commun) qui part bientôt vers Bornéo. Du coup, nous les avons rejoint sur cette escale en rivière. D’ailleurs, le Rally avait organisé aujourd’hui une visite d’élevage de crocodiles, de tortues, un zoo, une raffinerie, et Soizic et les enfants s’y sont joints.

Capitaine Matthieu en profite pour aller à un café internet ou une liaison enfin bonne lui permet de vous offrir ci dessous une galerie photo des semaines passées aux îles Seribuat un peu plus garnie.

Demain, nous reprenons la mer vers le Nord…

A très bientôt

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