Imaginez le supplice : prenez une famille de bretons, en train de passer un été tranquille (donc pluvieux) en Bretagne, profitant chaque jour de l’eau à 16°C, de l’air à 22°C (très bon pour le teint), de la pollution de la rocade, des trépidations de la 27ème saison de Kho Lanta, et transposez-les sur un catamaran en Malaisie.
Vous comprendrez alors les vacances cauchemardesques que passe Vincent et Julie à bord de Katali. Baignade en compagnie des tortues, plongées avec les requins, paddle-board devant les singes, lectures sur le trampoline. Vincent, plus tout à fait le même depuis sa légère éraflure sur le crâne, redécouvre les plaisirs d’une petite mousse au soleil, et se prend pour un grand chasseur après son premier perroquet harponné, tandis que Julie travaille son bronzage fraise/cassis dans le hamac.
Les enfants, eux, passent leur temps soit à jouer ensemble, soit à se taper dessus, ce qui revient à peu près au même, mais tombent tous d’accord pour une séance de cinéma sur le grand écran du cockpit.
Mais pour saisir toute la souffrance que ressent le breton loin de chez lui, imaginez que par 30°C à l’ombre, Soizic et Julie ont trouvé le courage de préparer une soirée crêpes et galettes, faisant aisément monter la température à 53°C, et surtout, attirant la larme nostalgique au doux goût de beurre salé au coin de l’œil de ces pauvres bretons exilés…