Triste Escale

Oui, je dois admettre que notre silence fut, cette fois, très long, trop long.

Nous sommes arrivés en France fin Mai, pour ce qui devait être, comme chaque année, une joyeuse escale française, trois mois de plaisirs sous le soleil plus doux que nos tropiques habituelles.

Des retrouvailles familiales, toujours émouvantes, toujours très fortes. Comme chaque année, nous étions prêts à passer de merveilleux moments.

Mais le 22 Juillet, tout à basculé, avec le décès de ma (Matthieu) maman. Décès survenu très brutalement, en 2 jours, des suites d’une septicémie foudroyante. Nous nous baladons sans encombre au 4 coins du monde depuis 13 ans, et c’est au fin fond de la Bretagne que se tapissait le streptocoque maudit qui emporterait une partie de ma joie de vivre. Ma mère, en pleine santé quelques jours avant, naviguant, débroussaillant, jardinant avec les enfants, bref, menant, comme toujours, son petit monde d’une main ferme.

Ma mère a été de toutes nos escales. Au Mexique, au Panama, aux Galapagos, aux Marquises, à Tahiti, en Inde, en Thaïlande, aux Philippines… Toujours à nos côtés, que ce fut pour son aide logistique et administrative ou bien sûr, son amour inconditionnel, elle était comme un 6ème membre de l’équipage. Ce décès a représenté un choc au cœur de l’été, au  cœur de nos vies, au cœur de notre voyage.

Sans entrer dans le détail, nous avons vécu une seconde partie d’été assez douloureuse. Nous avons prolongé notre séjour en France pour régler les démarches administratives, ce qui fut pour les garçons l’occasion de retourner à l’école, au collège pour Lola, pour leur plus grande joie. Enfin des copains à gogo, et un rythme scolaire moins soutenu.

Les vacances de la Toussaint furent l’occasion de recevoir, à Verouri, la maison de ma mère, une palanquée de cousins-cousines. Cette maison dont elle avait fait un terrain de jeux et d’accueil merveilleux de générosité. Les cousins y ont réalisé une vidéo que je dédie à ma Maman et à sa joie de faire plaisir.

 

Nous voici désormais à la veille de repartir sur Katali. Les cœurs sont apaisés, les douleurs s’estompent, et même s’il y a désormais un grand manque dans ma vie, celui-ci donne d’autant plus l’envie de profiter de chaque journée de découverte, de chaque moment de partage, de chaque seconde de bonheur.

Demain Samedi, nous nous envolons vers Davao, aux Philippines, ou Katali nous attend sagement. Il nous faudra y terminer les habituels travaux de remise en marche, puis cap sur le Raja Ampat, en Indonésie, au moins jusqu’en Février.

Nous espérons recevoir de vos nouvelles à tous, et vous promettons de tout faire pour vous en donner le plus possible.

A très bientôt