On vous doit la vérité

Bon, allez, ça suffit. Trop c’est trop ! Tous ces mensonges accumulés, ça suffit. Nous vous devons la vérité.

Loin des images d’Epinal que nous vous envoyons, montrant une famille au top de la forme, prête à affronter les pires conditions, et débordante d’énergie, et bien non, nous sommes à peu près aussi en forme qu’un paillasson à l’entrée du Musée du Louvre.

Matthieu, d’abord, souffre d’une sciatique depuis 9 mois maintenant. Supportable au début (et espérant qu’elle allait disparaître à l’aide de quelques mouvements régulièrement répétés), elle s’est en fait confortablement installée, et à pris depuis 5 mois des proportions telles qu’elle m’empêche de rester debout plus de 5 minutes sans commencer à hurler des insanités (mais les enfants m’en empêchent). J’ai réussi à passer un scanner en Indonésie, qui a montré que seule une intervention chirurgicale sur cette satanée hernie discale me soulagerait… Donc, on se dirige assez rapidement vers la Nouvelle Calédonie dans cette optique.

Soizic ensuite, qui allait merveilleusement bien jusqu’il y a 2 semaines, où elle s’est faite attaquée par une bactérie inconnue, qui a mis à mal (pour être poli), son système digestif. Arrivant à Honiara, ce dérèglement s’est vu accompagné par d’étranges ganglions lui poussant sur les jambes, la faute à un méchant staphylocoque…

Bien sûr, nous ne sommes pas inconscients, et avons rencontrés des docteurs en arrivant ici. Une task force mexicaine a même observé notre scanner pour en déduire la marche à suivre. Donc n’ayez pas d’inquiétude, on surveille tout ça !

Les enfants quand à eux, ces petits êtres fragiles, dont le corps, peu habitué aux attaques de la vie en communauté et à sa microbienne promiscuité, se trouve au contact de ces parasites divers, hé bien… se portent à merveille ! Et heureusement, car vu l’état de leurs parents, ils se tapent tout le boulot : vaisselle, cuisine, réglages des voiles, vidange des moteurs (bon, j’exagère peut être un peu).

Voilà, vous savez tout maintenant, et saurez que derrière la photo paradisiaque du petit Papou souriant, il y à, sur l’obturateur, le doigt d’un homme qui souffre…

Bon, c’est pas tout, mais on quitte Honiara ce Dimanche matin, heure à laquelle vous dormez encore en Europe. Direction Lata, à 360 miles à l’Est. Le problème étant que le vent est pile dans notre nez, à 15-20 nœuds, donc ce ne sera pas une partie de plaisir. Environ 5 jours de navigation, peut être.

Heureusement qu’on a la santé !

Bises à tous

Mbili Bili

Nous voici à Honiara, capitale des îles Salomon. L’occasion de voir des voitures, des routes, de la pollution, et… d’autres bateaux ! Dont un couple d’américains avec une fille de 11 ans et un garçon de 9 ans. Je vous laisse imaginer à qui ça a fait plaisir à bord !

En route, nous nous sommes arrêtés quelques jours à Mbili, chouette village avec un superbe mouillage turquoise. On en a profité pour assister à l’office (c’était Samedi, leur Sabbat) à l’église du coin : simple édifice de bois, en construction, charpente en cours, murs pas finis, banc au ras du sol. Très sympa, messe pour les enfants, avec des quizz sur la Bible, et de culture générale… Les enfants ont même voulu y retourner l’après midi !

Lola a formé toutes les jeunes du village à la fabrication de bracelets avec perles, en leur laissant plein de matériel en partant. A mon avis, la mode est lancée sur les Salomon… (merci Evelyne !).

Quand à la plongée dans les parages, géniale, avec une eau très pure, et des tombants vertigineux, qui disparaissent dans le noir des profondeurs, juste illuminées des tâches grisâtres des requins qui nous accompagnent. Les enfants, même pas impressionnés, se baladent.

Voici une belle galerie de ces derniers jours, toujours autant de beaux sourires