Comme une moule accrochée sur son ponton

Toujours au ponton !
A faire le fanfaron sur l’absence de mauvaises surprises dans la nouvelle du jour précédente, la mécanique s’est vengée.
Ca a commencé par le moteur d’annexe. La dedans, il y a une petite turbine en plastique qui pompe l’eau de mer pour refroidir le moteur. Hé bien celle-ci avait profité de ses vacances pour tomber en morceaux… Donc quand on a testé le moteur, pas d’eau de refroidissement qui sort… pas bon ça.
Impossible à trouver par ici pensions-nous, mais non, on en a trouvé sur Manille, envoyées en avion, reçues 2 jours plus tard… trop facile !
Bon, il était alors temps de tester le compresseur de plongée, qui va chauffer dur au Raja Ampat, notre prochaine escale… Oups, c’est bien beau, mais il ne compresse pas le bougre… encore un qui s’est fait rétamé par ses vacances… Oulalala, une valve de surpression de dernier étage de compresseur, trop dur à trouver… Bein non, hop, à Cebu, 2ème ville des Philippines, et on nous l’envoie en avion, et hop, entre nos mains 3 jours plus tard (enfin aujourd’hui quoi, on l’attend toujours).
Donc, ces légers désagréments nous ont à nouveau retardés un chouïa. Nous en avons profité pour faire des courses monstrueuses avant de foncer dans le désert d’ilots sans ressource du Raja Ampat, ou, prévoyons le pire, il risque d’être compliqué de trouver du Toblerone (si si, c’est possible).
Ce sont des courses qui durent toute la journée, ou l’on remplit 5 caddies dont il faut transférer le contenu par navette/ferry, puis, avec nos petits bras musclés, puis caser dans le bateau, qui du coup, s’enfonce un petit coup.
On en a aussi profité pour faire du jardinage en plantant menthe, basilic et persil pour ne pas manquer d’herbes fraîches en route, et pour classer par couleur les milliers de briques lego qui remplissaient en désordre les fonds du bateau, et les enfants se sont occupés de tous les chiots du voisinage Non les enfants, on ne prendra pas cette merveilleuse petite boule de poils (et d’emm…) à bord !
Mais voilà, tout y est, tout fonctionne (enfin il nous reste à remonter et tester le compresseur, mais nous sommes confiants), et nous devrions partir d’ici demain Dimanche, aux aurores. Après cela, et pour environ 3 semaines, nous ne serons joignables que par la page « contact » du site, mais essaierons de continuer à donner des nouvelles (pas certain, petit problème avec le compte de communication satellite…).
La traversée plein Sud devraient durer 4 jours, cap sur les Molluques, et la Papouasie…
Bises à tous, et à bientôt.

Des vacances qu’ils disaient !

Incroyable ce que l’’on peut recevoir comme messages moqueurs, de fidèles
lecteurs qui s’’imaginent que pour nous, c’est les vacances tous les jours.
Alors oui, c’est vrai qu’’ici, on fréquente plus les cocotiers que les sapins
de Noël, oui, il fait 30°C alors que les premiers flocons à demi fondus
s’écrasent sur les pavés parisiens, oui, le matin, nul employeur sadique,
nul collègue pénible ne nous attend…

Mais n’’imaginez pas pour autant que nos journées ne sont fait que de
baignades parmi les dauphins, de Yukulélés endiablés, de pina colada au
soleil couchant, et de bbq de langouste.

Non non, vraiment, une semaine au chantier, ça ne ressemble pas à ça. Car
quand vous abandonnez votre bateau 5 mois, celui-ci vous le fait payer,
cher. Et les travaux que vous aviez laissé en plan à votre départ vous
sautent à la gueule à votre retour.

Ainsi, cette semaine, pour vous donner une idée de notre joyeux programme,
il nous a fallu :

– Recoller les stickers sur la coque

– Faire des retouches de peinture sous-marine

– Reposer les safrans, les réaligner

– Fourrer les drosse (je vous laisse imaginer ce que ça peut être)

– Purger la pompe à injection du moteur bâbord qui refusait de
démarrer

– Démonter l’’alternateur du même moteur, bloqué par ses 5 mois
d’’inactivité

– Remettre le dessalinisateur en marche

– Remonter la martingale et de ses boulons de cadènes (encore un
truc bien abscons hein ?)

– Changer le parc batterie

– Décrasser les pare battages

– Déposer les dossiers de visa indonésien au Consulat

– Faire le plein de gazoil

– Faire le plein de gaz

– Mettre le bateau à l’eau

– Et bien d’’autres

Et bien sûr, ajoutez à cela l’’habituelle logistique quotidienne de courses à
l’’autre bout de l’’île (quand il ne faut pas prendre le ferry pour rejoindre
Davao, la grosse ville d’en face) et de l’’école pour les 3 enfants (qu’’ils
ont retrouvés avec plaisir), et vous aurez une petite idée de la semaine qui
vient de passer.

Heureusement, tout s’’est justement bien passé. Pas de mauvaise surprise,
rien de cassé qu’’il faut commander à l’étranger, pas de démarche
administrative bloquée, pas de fournisseur absent…

Même le chantier, qui avait des travaux de peinture à faire en notre
absence, à fini avant notre retour (un retour avec 2 mois de retard quand
même, et ils ont fini la veille de notre arrivée !)

Donc, les 30°C à l’’ombre, dans ces moments-là, on s’’en passerait bien, et ça
n’a rien, mais rien à voir avec des vacances.

Cela dit, nous pensons pouvoir partir d’ici dans 5 jours, après avoir bouclé
les dernières démarches et surtout, finalisé les grosses grosses courses
avant de nous diriger vers des régions beaucoup, beaucoup plus reculées.

A bientôt

Retour à Davao

Ahhhhhhhhh, Davao !!

Son ancien maire, désormais Président, qui traite le Pape et Obama de fils
de pute. Ses otages navigateurs Canadiens décapités il y a quelques mois,
ses escadrons de la mort, encouragés par le maire (encore lui), qui
dézinguent le moindre dealer soupçonné, sa marina enchanteresse, ou les
américains de 70 ans vivent tous avec leur petite Philippine de 25 ans, et
font des entrainements de tir le jeudi soir…

On est bien content d’être revenus ! Et surtout hâte de repartir d’ici… Mais
il nous faut tout de même faire quelques retouches d’antifouling (peinture
sous-marine) avant de remettre le bateau à l’eau, puis de mettre les voiles.
Additionnés à l’otite séreuse de Mael, sur laquelle il faut faire un point
dans 2 semaines, ces petites obligations vont nous bloquer ici encore
quelques jours. C’est pas comme si les Canadiens en question avaient été
enlevés dans cette marina ! (je dis ça pour vous faire peur, mais bon, la
foudre ne tombe jamais 2 fois au même endroit non ?)

Voyage traditionnel, les enfants bloqués sur l‘écran du flight Entertainment
durant les 13 heures de vol jusqu’à Singapour, puis dodo de Singapour à
Davao. Puis tuk tuk, puis Ferry ( dénommé Nicole, du nom de ma mère !), puis
tuk tuk et hop, à la marina pour un gros dodo.

Enfin, dodo, quand même après avoir vidé les 500 litres d’eau qui ont rempli
la cabine avant tribord, la faute aux évacuations d’eau de pluie bouchées
par les poussières des travaux faits en notre absence… Sympa, par commencer
en vidant tout ce qui flotte dans l’eau

Aujourd’hui, on reprend les marques, on range nos 200kg de bazar, on
commence les travaux, les enfants font les andouilles, et on achète un AK47,
au cas où…

A bientôt

Nage avec les requins baleines

Au sud de l’île de Cebu, il y a quelques années, un pêcheur en manque de pigeon à nourrir, s’est mis en tête de jeter des seaux de mini crevettes aux requins baleines de passage.
Friands de ces petites gâteries, ceux-ci se sont vites installés dans le coin, et aujourd’hui, c’est une véritable industrie du requin géant qui s’est développée. Plus de 1000 touristes chaque jour qui viennent regarder, ou nager avec ces grosses bêtes.
Alors oui, c’est écologiquement lamentable. Ces animaux nomades se sont sédentarisés, ne savent plus se nourrir tout seul, et vont bientôt attraper nos MST !
Mais bon, c’est tellement magique de nager avec eux de si près. Les 3 enfants se sont régalés de cette rencontre taille XXL, mais chuuuuuuuuuuuuuuut, ne le dites pas à nos amis écologistes.

Vidéo : session wakeboard de Timéo

Bon, il y a deux solutions : soit on cherche une excuse bidon pour expliquer un silence de 3 mois… soit on reconnaît avoir eu beaucoup de visites à bord, peu de temps pour donner des nouvelles, et depuis quelques semaines, une furieuse envie de se retrouver en famille, tranquilles à bord, à profiter de ces magnifiques Philippines.

Alors pour se faire pardonner, une petite vidéo tournée il y a quelques jours, à Siargao Island, lors d’une session de wakeboard de Timéo.

A très bientôt, pour plus de nouvelles, promis.

Un grand requin blanc à Palawan ?

Palawan, ses paysages idylliques, ses fonds coraliens, ses falaises abruptes… mouais… enfin sous l’eau, on croise quand même de drôles de bestioles…

Seul Mael semble inconscient de ce qui lui tourne autour, et qui n’a pas échappé à notre œil perspicace…

 

Grosse émotion, mais on s’en remet assez bien.

Le journal de Lola la Petite Repor’Terre n°1

Avec pas mal de retard, dû à une rédaction souvent complexe de l’ouvrage, voici le premier numéro du journal de Lola : La Petite Repor’Terre.
Elle y parle de ce qu’elle a vu, de sciences, d’animaux, d’écologie, un peu du bateau, enfin de sa vie quoi !

Le Journal de Lola la Petite Repor’Terre n°1

N’hésitez pas à le diffuser, Lola espère rentrer en contact avec des amis du bout du monde (et oui, pour elle, le bout du monde, c’est votre monde à vous !)

 

N’hésitez pas non plus à lui poser des questions, à lui demander des détails, qui motiverait ainsi la rédaction du n°2.

A très bientôt.

La plus grosse raie pastenague du monde ?

  

Des raies, on en a vu pas mal, des petites raies à point jaunes, des raies aigles à points blancs, des pastenagues de Moorea, qui viennent manger dans nos mains, aux géantes raies mantas, probablement les plus élégantes créatures sous-marines.
raie5_2126Mais là, quand j’ai vu, par 30 mètres de fond, dans le lointain, une grande masse grise qui ondulait doucement, posé sur le sable, j’ai cru à un gros requin nourrice endormi sur le fond. Mais en m’approchant, j’ai réalisé mon erreur. Ce que j’avais pris pour un requin n’était qu’un morceau de la queue d’une raie gigantesque, posée sur le fond. Nous nous sommes approchés avec Frederic (un papa en vacances à bord), sans oser aller trop près, car ce type de raie peut posséder un aiguillon à la base de leur queue, dont la piqure peut être mortelle. Et vu la taille de cette bestiole, si elle a un ardillon, il doit être gros comme mon bras !
raie5_2127Finalement dérangée par notre présence (pourtant à une quinzaine de mètres), la bête s’est envolée, disparaissant rapidement dans le flou.
Au retour s’est engagé un débat sur la taille de la bête. Vu la taille des remoras qui l’accompagne (qui font entre 60 et 90cm à l’âge adulte), elle fait entre 4 et 6 mètres de long, ce qui est tout à fait réaliste. On ne se rend malheureusement pas compte de cette taille sur la photo, qui a été prise en fait, d’assez loin.

raie5_mesures
Dès que j’ai pu me connecter à internet, je suis allé vérifier s’il s’agit d’une espèce géante connue, mais je ne trouve sur internet aucune indication d’une telle espèce. Juste quelques photos de raies géantes du même type péchée ici ou là. D’autre part, je ne parviens pas à identifier l’espèce dont il s’agit. La queue de cette raie est en effet très particulière (une sorte de rideau noir qui pend le long des 2 derniers tiers).
raie5_2128Si certains d’entre vous s’intéresse au sujet, ou connaisse des spécialistes des animaux sous-marins, nous serions ravis d’en savoir un peu plus sur ce que nous avons croisé sous l’eau…

 

 

Bonne Année 2016 !

On ne peut pas dire que nous soyons très prolixes en ce moment. Pas de nouvelle depuis un mois ! Impardonnables.

C’est que les périodes de fêtes furent l’occasion de recevoir successivement à bord deux familles avec qui nous avons parcouru la zone de navigation du Nord de Palawan, explorant des baies désertes, des mouillages protégés par des falaises de 600m, des ilots de sable au milieu de rien, des fonds sous-marins peuplés d’étranges créatures (nouvelle du jour à venir), de belles journées de découvertes, ou parents et enfants ont tous bien profités.

A la suite de ces visiteurs est arrivée (et est toujours avec nous), la Mamgoz, mère de Matthieu, pour 3 semaines de navigation familiale. Elle a pu emmener les cadeaux que le Père Noël avait malencontreusement livré chez elle, et quelques menues pièces détachées pour le bateau…

En sa compagnie, nous sommes partis vers le Nord, cap sur Apo Reef, magnifique site de plongée, perdu au large, au milieu d’eaux très profondes, attirant tous les poissons des environs. Et nous ne fûmes pas déçus, puisque nous avons eu droit à des requins marteaux, des tortues, des bancs de barracudas, carangues, des tortues, des requins pointes blanches, des napoléons (énorme poisson perroquet), et la faune habituelle du récif, multicolore et innombrable.

C’était tellement joli que l’appareil photo dans son caisson sous-marin en a profité pour s’échapper de la poche du gilet… Malgré 2 heures de quadrillage de la zone en annexe (il flotte), il est resté introuvable, et a continué son voyage sans nous. Du coup, pas de photo d’Apo Reef !

2 jours plus tard, c’est au milieu des girafes et des zèbres que nous nous retrouvons ! Parc animalier créé par le Président Marcos en 1974, afin de protéger des espèces locales et africaines. 300 employés à l’origine, 22 aujourd’hui, le parc est tranquille (20 visiteurs par jour), ce qui nous a permis une petite balade africaine au coucher du soleil…

Et aujourd’hui, c’est sur un hydravion que l’on tombe, au détour d’une baie, posé là depuis 3 ans, visiblement pas près de reprendre les airs, mais superbe terrain de jeux pour les enfants.

Pour nous, c’est une année qui démarre dans de magnifiques paysages, parmis ce que l’on a vu de plus joli depuis 12 ans, en famille, au milieu d’incroyables animaux, ça commence bien. Nous souhaitons que la vôtre soit remplie de beaucoup de bonheurs, petits et grands. Et s’ils ne viennent pas tout seul, il faut les provoquer !