Bye Bye L’Indonésie, cap sur la PNG !

15 jours. C’est à la fois long, et court. Long quand on ne peut pas se baigner car on est quand même mouillés devant une grosse ville, et court, quand c’est le temps nécessaire à recevoir au bout du monde 4 colis en provenance de Thaïlande, Angleterre, USA et Australie.

Ca fait donc 15 jours que nous sommes à Jayapura, capitale de la région « West Papua ». Le bout du bout de l’Est de l’Indonésie. Un pas de plus, et vous êtes en Papouasie Nouvelle Guinée (mouais, c’est toujours des papous quoi !)
Mais voilà, il est temps pour nous nous de reprendre la route. Cap sur Hermit Island, qui sera notre premier atoll depuis un bon bout de temps. Un vrai de vrai ! On sent qu’on avance vers l’Est, la géographie change. Nous partons donc Dimanche matin, pour 40 heures environ, peut–être plus, car les vents n’ont pas l’air de vouloir nous faciliter les choses. Pensez à nous en croquant votre croissant du Dimanche matin, nous sommes en mer.

Les villes, ça a un avantage, c’est que c’est bardé d’antennes GSM. Donc nous en profitons pour vous faire une belle galerie photos. Vous y retrouverez les requins baleines, la pinata de Mael pour son anniversaire, les copains papous des enfants… enfin que des belles choses.

Ah oui, petit détail important, nous avons aussi profité de cette généreuse connexion pour faire un site de vente de… Katali ! Hé oui, 14 ans qu’on se balade sur les mers, il est temps de mettre le cap sur une nouvelle vie, on risquerait de se lasser (quoi que…).

Notre joli bébé est donc en vente, prêt à offrir à d’autres tout le bonheur qu’il nous a donné. Pour en savoir plus, allez sur www.looping50.com et n’hésitez pas à en parler à vos amis.

 

Couscous Papou de Pulau Mamboor

Au début, c’est un amoncellement de galères… Bein oui, en bateau, faut pas croire que c’est tous les jours cocotiers/soleil/requins baleines et grillades…
Non non, en bateau, il y a aussi beaucoup de problèmes. Et la plupart du temps, ils volent en escadrille. Là, une belle escadrille nous est tombée dessus : le guindeau (le moteur qui remonte l’ancre), en panne, la réparation de Sorong n’a pas tenu… il faut remonter les 70 mètres de chaîne à la main… génial !). Puis, la girouette, qui s’arrache du haut du mât, et j’en passe…

Bon, du coup, on s’est arrêté faire un petit point, après avoir regardé sur nos photos satellite, et vu une île qui nous semblait propice à un arrêt de quelques jours.

Et bien nous en a pris, nous avons découvert Pulau Mamboor, et eux ont découvert l’homme blanc. Ils ont bien le souvenir d’avoir vu un bateau dans notre genre il y a 3 ans, mais la découverte mutuelle est totale. Les enfants se sont trouvés une myriade d’amis, et les pirogues de papous tournent autour du bateau toute la journée.

Ile hyper calme, très protégée, ou le temps semble s’être arrété. On est en fait assez loin de la civilisation, et ça fait du bien à tout le monde, eux comme nous.

Certes, notre téléphone satellite nous a permis de coordonner les commandes des pièces nécessaires en Angleterre, Australie, Thaïlande et USA, qui seront livrées d’ici 10 jours à Jayapura, notre prochaîne escale, mais le reste du temps, on profite de ce calme olympien, et de l’accueil exceptionnel des locaux.

le kuskus papouHier, l’un d’eux nous propose un couscous. Un Couscous ? Super, oui, bien sûr, un couscous, ici ? Bon comme là bas dis ! On en salive d’avance (oui, car nos réserves de nourriture sont un peu pâlichonnes). Le problème, c’est que quand le type revient, on comprend que « couscous », ici, ça doit plus s’écrire « kuskus », et qu’il s’agit d’un petit lémurien aux grand yeux tristes, qui représente visiblement la base de l’apport protéinique du régime local. Et nous, on se voyait mal peler la bête, et avons dû décliner l’offre, à la grande déception de notre fournisseur en bidoche !

Pas demain la veille qu’on se mange un couscous nous !!

 

Requins baleines

En baie de Cendarawasih, les pêcheurs ont installé des Bagans, sorte de plateformes flottantes (imaginez un trimaran géant fait de bambous et de planches de bois) sous lesquelles sont suspendus de vastes filets.
Les petits poissons des environs, espérant trouver une protection sous ces plateformes, se font bêtement capturer…
Un fois la nuit venue, les pêcheurs allument de puissantes ampoules, qui attirent les gros poissons, et les petits poissons finissent empalés vivants sur un hameçon, puis dans la gueule du gros poisson de passage.
C’est diablement efficace, et les gars ramènent les bonites au kilomètre.

Mais cet assemblage attire également de biens plus grosses bestioles : les requins baleines. Et comme, pour ces pêcheurs, c’est un porte bonheur, ils n’hésitent pas, de temps à autre, à leur balancer un seau de crevettes.

Cette particularité concerne une zone assez petite, de 5km sur 5km. Nous avons fait le tour des bagans jusqu’à en trouver un qui nous dise en avoir 2 sous la coque. Ni une ni deux, nous amarrons Katali à ce bagan. A peine sommes nous là que la grosse bête curieuse vient à 1 mètre de la jupe, nous regarder de ses petits yeux.

Et nous voilà partis pour 3 heures de nage en compagnie de ces deux géants (les plus gros poissons du monde quand même) qui ont élu domicile sous Katali, ainsi qu’un gigantesque banc de petits poissons. 3 heures magiques, à observer ces 2 mastodontes évoluer dans ces eaux translucides, nullement effrayés par nous, bien au contraire.

Après cela, nous nous sommes dirigés vers un île perdue du fond de la baie, qui nous semblait, sur les photos satellites, propice à nous abriter. Bien nous a pris : superbe endroit, village papou très sympa (ils n’ont pas vu de bateau comme nous depuis 3 ans), bref, on est arrêté là depuis 4 jours… les enfants ont 1000 copains… pas près de repartir.

Au large d’Amsterdam

En langue indonésienne, Pulau signifie île. Su signifie je ne sais pas trop
quoi, peut être oiseau, caillou, cocotier, enfin un truc local quoi. Ca
donne donc Pulau pulau Su (oui, ils disent deux fois Pulau, comme ça on
comprend bien).

Mais pour le colon Néerlandais de passage, c’était toujours pas assez clair.
Ca devait pas sonner assez bien. Allez savoir, peut-être qu’en Néerlandais
Pulaossu est une terrible injure.

Toujours est-il qu’en passant en face de ce petit caillou (Pulau Pulau Su doit
mesurer environ 1km dans sa plus grande longueur), l’explorateur du cru n’a
rien trouvé de plus original que de l’appeler Amsterdam ! Bein oui, pourquoi
se casser la tête ?

Son imagination ainsi asséchée par cet effort de nommage épuisant, il a
regardé bêtement le caillou juste à côté, et l’a appelé Middleburg, ce que
mon savoir linguistique encyclopédique me ferait traduire par « centre du
village », ou « village du centre »… l’évidence même comme nom !

On voit bien que ces marins là ne savaient pas se tenir, et devaient, avant
de passer cette pointe de la côte Nord de la Papouasie, s’être enfilé une
quantité déraisonnable de cruches de bière.

Rien à voir avec la classe qui accompagne le marin français (enfin breton
donc) dans ce genre d’opération. Nous avons, pour notre part, dignement
passé ce cap hier soir, nous gaussant gentiment de nos voisins européens, si
totalement dénué d’imagination.

Et maintenant, cap sur… tiens… la « Nouvelle Bretagne », quelques centaines
de miles plus loin. Flûte, j’ai peut être parlé un peu vite !

Nous terminons notre saut de puce, et arrivons à Manokwari d’ici une heure.
Tout s’est bien passé, même mieux que prévu, puisque Katali a battu son
record de vitesse à 18,2 nœuds, alors que les cales sont largement pleines.
En revanche, notre girouette électronique a profité de la nuit pour prendre
son envol. Ce matin, pas de girouette en haut du mât, pas de données de vent
aux instruments… les galères habituelles quoi, c’est pas comme si on était
au bout du monde là !

Va trouver un Accastillage diffusion à Manokmari !

Encore un coup des Hollandais !

Cap sur les Papous !

2 semaines que nous sommes ancrés devant Sorong, la « grosse » ville du coin (180 000 habitants quand même). Hé oui, la vie de bateau, c’est aussi de menus réparations constantes. Un peu de fibre par là, une jauge de pression à changer, une vis à resserrer, un hauban à retendre, une pièce à tourner…

Donc quand on à la possibilité de trouver de bons tourneurs, de pouvoir recevoir un colis, de se connecter en 4G… et bien on traîne un peu.
Surtout que nous nous apprêtons, demain, à mettre le cap à l’Est pour nous enfoncer en pays Papou, longeant la côte Nord de la Papouasie Nouvelle Guinée, et que là, il deviendrait compliqué de recevoir la moindre pièce, ou faire tourner un engrenage. A la rigueur, on pourra sans doute se faire mouler un étui pénien, ou réduire une tête… mais c’est moins utile en bateau.

C’est pourquoi cela fait deux semaines que nous sommes là, entourés par les Finisis, ces magnifiques bateaux traditionnels indonésiens, reconvertis en bateau de charter pour plongeurs, qui ressemblent diablement aux bateaux de pirates des rêves de nos enfants. Du coup, nos petits pirates se sont invités à leur bord, à courir sur le pont en s’inventant des aventures sans fin.
Timéo en a profité pour fêter ses 9 ans. Au programme des cadeaux, moulinet de pêche, nouveaux leurres, palmes de pro… bizarre, à croire qu’il vit sur un bateau celui-là !

Demain donc, début d’un petit saut de puce de 300 miles environ, sans doute vers l’île de Biak, 2 jours de navigation.

Misool, paradis méconnu

Il est des endroits du monde, très rares, qui ne peuvent s’atteindre
qu’après avoir fait preuve d’une constance dans l’énergie, la détermination
et la folie pour s’y rendre.

Misool, au Raja Ampat, fait, de mon point de vue, partie de ceux-là.

Nous mouillons depuis quelques jours au milieu de paysages somptueux, tout
droit sortis de l’imagination d’un dessinateur de BD fantastique. Des
falaises titanesques, couvertes de végétation tropicale, se tortillent en
tous sens, dessinant des piscines d’un bleu profond, cernées de plateaux
coralien multicolores.

Trop profondes pour y mouiller, nous tendons des cordages sur les pandanus
accrochés aux falaises afin de maintenir le bateau loin des rochers.

Une fois installés, la nature est à nous, presque à nous seuls, tant l’accès
à cette zone est difficile. Seuls passent quelques bateaux de croisières
pour plongeurs, ne s’aventurant hors de leur embarcation que pour aller sous
l’eau, mais ne s’approchant jamais de nos mouillages isolés.

Sous l’eau, d’ailleurs, nous y allons aussi. Chaque jour, une plongée
merveilleuse. Au coeur du « triangle de corail », Misool est constamment
nourrie par un fort courant d’Est, venu du Pacifique, charriant une quantité
de nourriture appréciée par les poissons de toutes tailles. Et sous l’eau,
c’est l’explosion ! Des milliers de poissons nous accompagnent lors de
chacune de nos plongées. Milliers de poissons de corail aux couleurs
innombrables (du plus petit balliste aux énormes perroquets à bosse), et
centaines de gros carnassiers (thons, barracudas, carangues géantes,
thazars, requins…), et même croisés en masque et tuba, des dauphins
globicéphales, et les magnifiques raies mantas…

Nous profitons à fond de ce bout du monde, si préservé de tous et de tout.
Nulle lumière parasite la nuit, nul bruit de barque de pêcheur. Chaque
mouillage est difficile à quitter, mais le suivant est aussi incroyable que
le précédent.

Certains diront que j’exagère, c’est surement vrai, mais je ressens cet
endroit comme une sorte d’aboutissement de nos 13 ans de voyage, un
concentré de tout ce que l’on recherche si loin du monde « civilisé ».

Misool, paradis méconnu

Il est des endroits du monde, très rares, qui ne peuvent s’atteindre qu’après avoir fait preuve d’une constance dans l’énergie, la détermination et la folie pour s’y rendre.
Misool, au Raja Ampat, fait, de mon point de vue, partie de ceux-là.
Nous mouillons depuis quelques jours au milieu de paysages somptueux, tout droit sortis de l’imagination d’un dessinateur de BD fantastique. Des falaises titanesques, couvertes de végétation tropicale, se tortillent en tous sens, dessinant des piscines d’un bleu profond, cernées de plateaux coralien multicolores.
Trop profondes pour y mouiller, nous tendons des cordages sur les pandanus accrochés aux falaises afin de maintenir le bateau loin des rochers.

Une fois installés, la nature est à nous, presque à nous seuls, tant l’accès à cette zone est difficile. Seuls passent quelques bateaux de croisières pour plongeurs, ne s’aventurant hors de leur embarcation que pour aller sous l’eau, mais ne s’approchant jamais de nos mouillages isolés.

Sous l’eau, d’ailleurs, nous y allons aussi. Chaque jour, une plongée merveilleuse. Au coeur du « triangle de corail », Misool est constamment nourrie par un fort courant d’Est, venu du Pacifique, charriant une quantité de nourriture appréciée par les poissons de toutes tailles. Et sous l’eau, c’est l’explosion ! Des milliers de poissons nous accompagnent lors de chacune de nos plongées. Milliers de poissons de corail aux couleurs innombrables (du plus petit balliste aux énormes perroquets à bosse), et centaines de gros carnassiers (thons, barracudas, carangues géantes, thazars, requins…), et même croisés en masque et tuba, des dauphins globicéphales, et les magnifiques raies mantas…

Nous profitons à fond de ce bout du monde, si préservé de tous et de tout. Nulle lumière parasite la nuit, nul bruit de barque de pêcheur. Chaque mouillage est difficile à quitter, mais le suivant est aussi incroyable que le précédent.

Certains diront que j’exagère, c’est surement vrai, mais je ressens cet endroit comme une sorte d’aboutissement de nos 13 ans de voyage, un concentré de tout ce que l’on recherche si loin du monde « civilisé ».

Bonne année Papoue

Un ami très sage m’’a dit, « La fin d’’un cycle, c’est le début d’un nouveau
». Mouais, bon… sans mettre en doute sa grande sagesse, il aurait pu me dire
« après la pluie vient le beau temps », ça m’’aurait fait le même effet.

L’’année 2016 restera en demi-teinte pour nous, suite au décès de ma mère cet
été. Une mère avec laquelle je voudrais partager chacune des plongées
fabuleuses que nous faisons ici, des rencontres inédites, des paysages
grandioses dans lesquels navigue Katali au quotidien.

Heureusement que toute cette beauté nous entoure ici, promettant une année
2017 formidable. Nous vous souhaitons la même chose pour vous tous, une
belle année, simplement formidable.

2016 s’’est terminé en fanfare, avec une famille d’’amis de retour sur Katali
après y avoir gouté aux Philippines, et 2017 a démarré sur le même ton, avec
d’’autres amis en visite. L’’occasion pour Lola de retrouver sa copine
Pauline, grande amie de son séjour indien, et pour nous, de revoir Eric et
Nath, désormais vignerons bio dans le grand Sud. mas-conscience.com

Par ici au Raja Ampat, nous avons bien écumé les mouillages de la zone Nord,
quelque fois si calmes que nous pouvions faire des séances ciné sur le foc,
quelques fois si animés qu’’une bande d’’enfants Papous y faisait des
chorégraphies improvisées au son des tambour boîtes de conserves, et souvent
si poissonneux qu’’on y voyait plus à travers les bancs de barracudas.

En tout cas, ces dernières semaines, les enfants étaient plus souvent sur
les bancs de caranges que sur les bancs de l’école.

Aujourd’hui nous mettons le cap sur Misool, île au Sud du Raja Ampat,
réputée magnifique, alors on va aller vérifier par nous-mêmes.

Bonne année à tous, papous ou pas papous

Tortues, Barracudas et autres réjouissances subaquatiques

Que d’eau, que d’eau… Le Raja Ampat est en plein centre de ce que l’on apelle le triangle de corail. Et effectivement, ce que l’on découvre sous l’eau est asses impressionnant. Le corail est varié et vivant comme nous ne l’avons vu nulel part ailleurs. Sur certains sites, chaque cm² est couvert d’une multitude d’espèces différentes, les uns s’acrochant aux autres, dur, mou, des éponges, des gorgones…
Et puis évidemment, les habitants habituels du récif, par milliers. On se croirait dans les images paradisiaques de Nemo. Pour l’instant, nous n’avons vu les raies mantas que de la surface. On ne déséspère pas de les voir demain en plongée.
Perroquets à bosse, Napoléon, raies, requins,tortues, barracudas… pour ne parler que des plus connus, mais nous plongeons dans un aquaruium géant. Même des baleines sont venues dire coucou.
Une bien belle fin d’année qui se prépare.