Retour à la vie normale : la vie au mouillage !

Désolé désolé désolé, on vous abandonne un peu. Il est vrai qu’après le feuilleton de notre départ et de notre traversée, l’actualité devient plus terre à terre. Ou mer à terre, comme vous voudrez.

Et pourtant, nous voulons tous, amis lecteurs, vous remercier du fond du cœur. car en arrivant à Phuket, c’est plus de 350 messages que nous avons trouvé dans notre boîle d’email, ou sous forme de commentaires sur le site. Vos messages si nombreux nous ont émus, fait rire, pleurer, enfin, nous ont fait beaucoup de bien. Partager notre voyage avec vous est très important pour nous, et nous voyons que sur ce petit tronçon (certes, assez mouvementé), cela à fonctionné à merveille. Nous commençons doucement à y répondre, ça viendra, promis.

Beaucoup d’entre vous ont pensé que nous recevions vos messages et commentaires sur le bateau, mais il est important de préciser qu’en navigation, nous ne recevons que les messages par téléphone satellite, messages que vous ne pouvez nous envoyer QUE par le lien « Nous écrire » du site. Cela dit, il est aussi agréable pour nous de découvrir vos messages en arrivant à une escale « connectée ».famille_kayak

Et la baie de Chalong, sur l’île de Phuket, est on ne peut plus connectée. C’est depuis notre bateau, au mouillage, que nous surfons sur le net, comme au bon vieux temps. On retrouve aussi le bon vieux temps de la vie de gitans des mers. C’est à dire se balader en ville en tong, avec nos gros sacs de courses, de retour du supermarché le long de la 4 voies, avec les mômes en haillons (allez, j’exagère un peu), on jure un peu dans le paysage. C’est à dire que le paysage de cette joyeuse bourgade, c’est quand même une succession « club de plongée/bar à putes/club de plongée/bar à putes ». Sur la plage, c’est speed boat pour Ko Phi Phi/Speed boat pour Ko Lanta/Speed boat pour Ko Phi Phi… Parsemez le tout de vieux Australiens en quête du grand amour (de moins de 16 ans si possible), et de couples de Russes de la classe moyenne en voyage de noce, teintez l’ambiance d’une guerre des macs thaïs et Ruskovs, et vous aurez une petite idée de l’ambiance. Et encore, c’est la basse saison, donc c’est plutôt calme.

Mouai, pas trop notre tasse de thé. Nous allons vite mettre les voiles vers des lieux moins fréquentés. Tiens d’ailleurs, ça y est, nous tenons notre prochaine destination : à 4372 miles nautiques d’ici, une météo dégueulasse garantie, pas une prostituée Russe à l’horizon, aucun douanier Indien recensé, même à la retraite, de moins en moins de touristes chaque année, oui, la BRETAGNE !  Et oui, nous avons décidé d’aller rendre une visite à nos familles aimées et aimantes (n’est ce pas les familles ?), à nos amis du bout du monde, qui se languissent de nous (n’est ce pas les amis ?). Ces visites sont bien trop rares, or, nous le savons, très très importantes, et agréables. C’est en étant loin de ceux qu’on aime qu’on s’aperçoit, ben, qu’on les aime justement.

Donc, nous nous envolons pour la France dans 3 jours, et reviendrons le 26 Septembre. Évidemment, d’ici là, le site sera sûrement très calme. Nulle attaque de requins marteaux à relater, aucune indigestion de crêpes aux sauterelles à narrer (oui, on a pas encore osé tester les sauterelles grillées), même pas la moindre poulie qui lâche, ou clavette qui explose, rien que du mielleux et sentimental de retrouvailles familiales, beuark…

Avant de repartir vers les régions glaciaires, on fait provision d’eau chaude et de kayak, de sortie pour la première fois pour la plus grande joie des enfants.

 soizic_jupe

Nous avons également subit aujourd’hui un énorme choc, en visitant coup sur coup l’équivalent d’un Monsieur Bricolage et d’un Carrefour. Incroyable, « regarde, des carottes sous emballage plastique individuel ! Des joints pour robinets par centaines, des disques de ponceuse, là, à portée de main, du beurre Président (si si, demi sel, et tout et tout)… » bref, du n’importe quoi !

On s’attendait à ça en France, bien sûr, mais ici, ça nous à fait un drôle de choc. Encore trop proche de l’Inde, on ne pensait pas subir un tel contraste. Bon sang, mais qu’est ce qu’ils foutent les Indiens ? Remarque, des carottes sous emballage individuels plastique, et des rayons de bricolage longs comme les champs Élysées sous éclairage néons, sans vie, tout propres et mortels… c’est pas trop ce qu’on leur souhaite aux Indiens. Finalement, le bordel, la crasse, le bruit, les 43 vendeurs pour trouver une vis même pas de la taille demandée, ça a du charme, changez rien les gars, continuez la lutte !

Voilà, un peu décousu comme message, mais on est encore en plein atterrissage, et on a du mal à s’y faire.

On vous embrasse fort, sur la bouche, à la Russe !

6 réponses sur “Retour à la vie normale : la vie au mouillage !”

  1. À très bientôt matthieu. …l atterrissage en terre de France ne sera pas forcément facile mais nos bras seront grand ouvert pour vous serrer très fort

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