Misool, paradis méconnu

Il est des endroits du monde, très rares, qui ne peuvent s’atteindre
qu’après avoir fait preuve d’une constance dans l’énergie, la détermination
et la folie pour s’y rendre.

Misool, au Raja Ampat, fait, de mon point de vue, partie de ceux-là.

Nous mouillons depuis quelques jours au milieu de paysages somptueux, tout
droit sortis de l’imagination d’un dessinateur de BD fantastique. Des
falaises titanesques, couvertes de végétation tropicale, se tortillent en
tous sens, dessinant des piscines d’un bleu profond, cernées de plateaux
coralien multicolores.

Trop profondes pour y mouiller, nous tendons des cordages sur les pandanus
accrochés aux falaises afin de maintenir le bateau loin des rochers.

Une fois installés, la nature est à nous, presque à nous seuls, tant l’accès
à cette zone est difficile. Seuls passent quelques bateaux de croisières
pour plongeurs, ne s’aventurant hors de leur embarcation que pour aller sous
l’eau, mais ne s’approchant jamais de nos mouillages isolés.

Sous l’eau, d’ailleurs, nous y allons aussi. Chaque jour, une plongée
merveilleuse. Au coeur du « triangle de corail », Misool est constamment
nourrie par un fort courant d’Est, venu du Pacifique, charriant une quantité
de nourriture appréciée par les poissons de toutes tailles. Et sous l’eau,
c’est l’explosion ! Des milliers de poissons nous accompagnent lors de
chacune de nos plongées. Milliers de poissons de corail aux couleurs
innombrables (du plus petit balliste aux énormes perroquets à bosse), et
centaines de gros carnassiers (thons, barracudas, carangues géantes,
thazars, requins…), et même croisés en masque et tuba, des dauphins
globicéphales, et les magnifiques raies mantas…

Nous profitons à fond de ce bout du monde, si préservé de tous et de tout.
Nulle lumière parasite la nuit, nul bruit de barque de pêcheur. Chaque
mouillage est difficile à quitter, mais le suivant est aussi incroyable que
le précédent.

Certains diront que j’exagère, c’est surement vrai, mais je ressens cet
endroit comme une sorte d’aboutissement de nos 13 ans de voyage, un
concentré de tout ce que l’on recherche si loin du monde « civilisé ».

10 réponses sur “Misool, paradis méconnu”

  1. Matt, I never cease to be amazed at your travels and the experience your children are receiving. I have said it once before but I say again, I hope I live long enough to see your children grow into young adults and see what they will accomplish in their lives. I would doube if any other children in hte world have had the exposure to nature and the sea as your children have. My hat is off to you and Soizic for raising such wonderful children. I pride myself in the memories I have of you and Soizic in Isla.

    1. Salut Marc,

      Non, Ilo est aux Philippines. C’est moi qui filme, on a un drone (waterproof !) à bord depuis plus d’un an, superbe outil dans ces coins là !

  2. Et dire que toutes ces beautés existent…loin de nous, loin des pollutions de toute sorte…c’est si agréable et reposant de le voir et de vous lire,se dire que c’est vrai !! alors un grand merci aussi pour ça 🙂

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