Les Seribuat, c’est dans la boîte

IMG_5022IMG_5069 IMG_5328Très belle surprise que la découverte de l’archipel des Seribuat. Situé sur la côte Est de la péninsule Malaisienne, avec comme île principale l’île de Tioman, c’est un archipel de 64 îles (enfin pour atteindre un nombre pareil, ils comptent le moindre caillou qui dépasse).

Hors de l’eau, ça a un petit air de Seychelles (bien que n’ayant jamais vu les Seychelles, bien sûr), avec de grands rochers lissés par les eaux et le vent, qui tombent en éboulis dans l’eau turquoise (oui Maman, on pourrait aussi comparer ça aux roches de granit roses de Ploumanach, mais comment dire… c’est pas exactement la même chose).

IMG_5043Sous l’eau, c’est l’aquarium, et c’est là l’excellente surprise, c’est que le snorkeling est ici de toute beauté. Pas une fois ou nous mettons la tête sous l’eau sans y voir une tortue, ou un requin, ou une seiche géante, ou un banc de calmars, ou un perroquet à bosse, ou, de toute façon, une myriade de poissons magnifiques et curieux, le tout dans 2 à 4 mètres d’eau !Katali Malaysie 701

Katali Malaysie 288Du coup, les enfants se régalent, même plus besoin des bouteilles (ce qui ne nous a pas empêché de profiter de quelques chouettes plongées sur des éboulis sous terrains magnifiques.
Les dauphins sont aussi venus nous rendre une jolie visite, en faisant leurs habituelles cabrioles à l’étrave du bateau.Katali Malaysie 556

Cette chouette destination a d’ailleurs sut séduire 2 familles qui nous ont successivement rejointes à bord, après être déjà venus nous voir en Thaïlande. Les enfants ont retrouvés leurs copains Cyprien, Gabriel, Chloé et Juliette, et les parents ont eu le même plaisir à revoir Fred, Laurette, Evelyne et Jean-Luc.
IMG_5047Tous sont repartis des écailles multicolores plein les yeux.
Lola en a profité pour fêter deux fois son anniversaire, 9 ans maintenant, ça pousse ça pousse.

Katali Malaysie 160Nous voilà face à un mois plus tranquille avant notre prochaine visite. Nous allons lentement remonter vers les Perhentian, archipel à quelques centaines de kilomètres vers le Nord.

Ci-dessous une galerie de photos de ces 2 semaines aux Seribuat

A très bientôt.

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En mer, pas de Disneyland !

I-rré-pro-chables ! Des parents irréprochables on vous dit.

Plateforme2Après s’être coltinés Universal Studios à Singapour, nous nous sommes réfugiés dans une marina en face, en Malaisie, pour pouvoir abuser encore plus des bienfaits du monde moderne : Legoland ! Oui oui, Legoland ET Universal Studios dans la même semaine… un sacerdoce du parent qui culpabilise de priver son enfant de tout ce bonheur dégoulinant. Du coup, on a même remis le couvert avec Legoland Water Park (bein oui, tant qu’à faire), et Mael a eu droit à son Parc Little big friends, avec Machin le dinosaure Violet, Bidule le train, Bob le bricoleur, et Pingu le pingouin, oui oui ma brave dame !boeuf à bord

Du coup, pour décompresser, on en a profité pour faire quelques travaux cosmétiques sur le bateau, un petit coup de peinture par ci, un filtre par là… et pour faire connaissance avec quelques bateaux de passage. Arthur, petit garçon de 7 ans sur Zéphyr, en particulier, était ravi de trouver des copains pour les jeux entre potes et les bœufs endiablés trompette/guitare avec Timéo.

Aurevoir la ville

Il était vraiment temps de partir, d’ici à ce qu’ils ouvrent un Disneyland, on était bon pour l’overdose ! Sous le pont de Singapour

Et c’est enfin chose faite aujourd’hui, puisque nous avons mis les voiles vers le Nord, le long de la côte Est Malaisienne, en direction de l’archipel des Seribuat, à 2 jours de nav.

Biscotos SingapouriensL’occasion de longer une dernière fois Singapour, de passer sous les ponts (Mael : « Papa, je crois que ça passe pas. »), et de profiter du balai des jets de l’Air Force Singapourienne qui a fait des ronds au dessus de nous pendant au moins 15 minutes (c’est petit Singapour, on tourne vite en rond à Mach 3).

Drôle de machinOccasion aussi de voir passer de drôles de bateaux    , voire, des plateformes pétrolières. Certaines sont en réparation, d’autres au mouillage, en tout cas, la nuit, elles font de beaux arbres de Noël, et c’est à la bougie que nous dinons, tellement elles éclairent.

GuirlandesEnfin une nuit au mouillage, nous avons devant nous quelques semaines bien proches de notre élément, la flotte.plateforme de nuit

Un an et toutes ses dents

Il y a un an jour pour jour, Katali touchait pour la première fois les eaux du port de Pondichéry. Certes, ces eaux étaient noirâtres et nauséabondes, mais bon sang, quelle belle journée ! De l’angoisse, de la peur, du suspens, des ongles rongés, puis du soulagement et de l’Emotion avec un grand E.

Une année de retrouvailles. Retrouvailles avec la belle vie qu’est la vie de bateau, avec la liberté qu’est celle de l’océan, avec la richesse que représentent les multiples rencontres, sur terre et sur mer.

Tous bonheurs résolument à l’opposé de l’abominable relation établie avec le couple de Français qui s’était engagé à construire notre bateau, et qui a malgré toute leur mauvaise volonté, finit par tenir sa promesse tout en s’appliquant consciencieusement a pourrir à toute notre famille ses 2 ans de séjours Indien. Une souffrance encore présente, tant les humiliations quotidiennes étaient monnaie courante. Il faudra bien qu’un jour j’écrive cette sinistre, bien que distrayante épopée.

Heureusement, cette dernière année passée a représenté pour toute la famille une joyeuse renaissance.

Les enfants ont immédiatement retrouvés avec naturel leur vie de bateau (tous nés à bord quand même !), se sont accaparés les profondeurs sous marines comme des hippocampes, le pont du bateau comme vaste terrain de jeu, la bôme comme sofa face au coucher de soleil, et leur cabine (ils préfèrent dormir tous ensemble alors que nous avons 3 cabines libres !) comme antre protectrice.

Soizic a retrouvé avec bonheur les joies (et les angoisses) de l’enseignement (elle avait été temporairement prof de Maths au lycée Français de Pondichéry), et sa maestria habituelle pour recevoir du monde à bord.

Matthieu, lui, a retrouvé sa liberté, sa joie de vivre, et son humour fin et délicat, qui s’était (pour le malheur de tous, et le bonheur de certain), étiolé en Inde.

La renaissance est passée également par le lancement et le franc succès de notre activité de bateau d’hôtes, puisqu’en 5 mois, ce sont 9 familles, soit plus de 50 personnes,  que nous avons accueillis à bord, et qui l’ont quitté avec regret, attendant avec hâte leur prochain embarquement. Voir les sourires des uns, la détente des autres, et le bonheur de tous a largement empli nos petits cœurs d’une émotion profonde (normalement, la, c’est le moment ou vous chialez un petit coup).

Merci à tous ceux qui nous ont fait confiance durant cette belle année, aux lecteurs fidèles (depuis 12 ans !) du site, à nos familles, important soutien de tout instant, et merci au monde d’être si beau (sinon, c’est là la petite larme).

Ci dessous, quelques photos inédites piochées de cette belle année.

A très bientôt.

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Singapour, 2 pistes, 2 ambiances

IMG_4711IMG_46943Oui oui oui, on sait ce que vous pensez: « c’est bien beau cette vie de gitans, mais leurs enfants hein, ils en font quoi ? Comment vont-ils grandir sans parcs à thèmes, sans publicité Mac Donald glissée entre les dessins animés de Cartoon Network, sans émission de téléréalité, sans PS4 pour se défouler, sans DS dans le cartable pour s’amuser pendant les recrées, sans recrées d’ailleurs ?… »

Nous sommes heureusement conscients de tout ça, et rassurez-vous, notre arrêt à Singapour nous a permis de combler la plupart de ces manques en un condensé de 2 semaines de loisir à grand spectacle. C’est la Piste 1 de Singapour,

La face bling-bling :

IMG_4735On a fait notre boulot de parents responsables : Le Wild Wild Wet, gros parc d’attraction aquatique, le KidZone, autre site d’amusement indoor (et oui, même ici, il pleut de temps en temps), le Science Center, Cité des Sciences locale, pour finir par le Parc Universal Studios, summum du loisir moderne, à coup de grand huit Shrek®, de parcours aquatique Madagascar®, de ciné 6D Transformers®,de train fantôme The Mummy®,le tout emballé dans la guimauve hollywoodienne, les enfants ont, bien évidemment, adorés.IMG_4714

Mael a quand même finit par piquer du nez au bout de 11 heures sur place, mais Timeo a trouvé assez d’énergie pour faire du street dancing avec une bande de danseurs Fast and Furious 7®.

 
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On a aussi profité des spectacles gratuits de sons, lumières, et projections de belles images d’enfants qui rigolent sur fontaines d’eau jaillissante sur fond de galerie commerciale avec faux gondoliers et magasins Cartier, Rolex, et autres marques pour nécessiteux.IMG_4722

IMG_4785On a quand même un peu rigolé en voyant cette brave mariée en robe rose bonbon poser 1 heure, sourire aux lèvres, au pied des SuperTrees, sorte de gros lampadaires multicolores dressés au milieu d’un magnifique parc sans une feuille morte qui dépasse.IMG_4749

Sans entrer plus dans les détails, c’est la face Sud de Singapour, la face touristique, la face Las Vegas, rose bonbon, propre et nette, riche et insouciante.

Et puis quand on monte au Nord, le ton change, c’est la piste 2,

La face bang-bang

_DSC4256Et oui parce que toutes ces lumières, ca donne envie, et qu’à 500 mètres des cotes Singapouriennes, il y a la Malaisie, qui a bêtement donné son indépendance à Singapour en 1965. Et les Malaisiens, ils aimeraient bien aller à Singapour, avoir la belle vie, conduire des Maserati, et se pavaner en robe Prada. Mais les Singapouriens, sans doute percevant le risque de rupture de stock en sacs Vuitton, ne sont pas très très accueillants.

_DSC4236Nous l’avons vu car nous avons fait le tour complet de Singapour pour venir nous reposer quelques jours dans une marina Malaisienne qui fait face à la cote Nord de Singapour. Il nous a fallu donc longer cette cote, qui est intégralement aux mains des militaires, qui en ont fait une zone d’entrainement, et une zone tampon pour décourager les nageurs. Cela donne une cote entièrement grillagée avec barbelés, bateaux de surveillance façon Star Trek tous les kilomètres, et panneaux explicites en 4 langues avec tête de mort et message accueillant « zone de tir à balles réelles : ne pas s’approcher àmoins de 75m de la cote » !! Vous êtes prévenus !

IMG_4786Et si vous n’êtes toujours pas convaincus, àtoute heure du jour et de la nuit, les fêtards militaires font tirer quelques coups de canon, qui, sans exagérer, font littéralement trembler le bateau au fond de sa marina, accompagnés de rafales d’armes automatiques, ca ne donne pas envie d’une petite baignade nocturne, croyez-moi.

Mais ne vous inquiétez pas, tout cela n’empêche pas nos petites tètes blondes de dormir, les uns sur les autres d’ailleurs, au son du canon !

Eclipsons-nous

Ouch, que c’est épuisant Singapour…

IMG_4624IMG_4640On a compris maintenant que quand notre copain Sylvain nous dit « Oui on peut aller a… c’est pas loin », et bien ca signifie que c’est a 37 minutes de voiture. Du coup, avec tout ce qu’on fait en une journée, on fait du kilomètre. Ca nous change de notre rythme de bernard l’hermite aquatique.

Rien que ce weekend, on a commencé par emmener les enfants dans un parc aquatique qui a relayé le toboggan de leur piscine de Quimper au rang d’antiquité bretonne, pour continuer par une virée de 2 jours sur Katali avec des copains du coin, et même un tonton et une tata qui trainaient par là. L’occasion pour certains Singapouriens super actifs de se demander si la vie au delà de la ligne d’horizon n’avait pas, peut être, plus de sens…

A peine revenus à terre, nous avons assistés par surprise, depuis la superbe terrasse de Sylvain et Audrey, à une éclipse totale de lune. C’est leur petite Angelina qui nous a fait remarquer que « la lune, quand même, elle est bizarre ». Moment magique de cette pleine lune qui réapparaît lentement. C’est l’occasion de vous mettre cette photo d’une chauve souris géante qui se prend pour Batman prise il y a quelques semaines en Thaïlande. 2 faces cachées de la Lune.

 

IMG_4645_DSC3192Dès le lendemain, on a enquillé sur une chasse au trésor au jardin botanique de Singapour, énorme, magnifique, et… plein d’œufs ! Evidemment, les enfants (nous avons à nouveau rejoint des amis sur place) s’en s’ont donné à cœur (enfin à foie) joie, pour ensuite se faire happer par des chinoises qui faisaient des colliers de fleurs, et se sont fait une joie de couronner tout ce petit monde.

 

 

IMG_4662Bref, un weekend reposant, d’ailleurs terminé chez Kentia et Arnaud, pour un gros BBQ sur le bord de la piscine, histoire d’être en pleine forme ce Lundi matin, ou les enfants retrouvent l’école, et ou on prend quand même un peu de temps pour vous donner des nouvelles.IMG_4681

A très bientôt

Les Singap’épuisés

 

 

 

Tankers dans la brume

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Happés par la tentaculaire Singapour, il nous à fallu 3 jours pour vous prévenir que nous sommes bien arrivés.

Arrivée bien emballée d’ailleurs, au petit matin, à traverser la forêt de navires au mouillage devant Singapour, 2ème plus gros port du monde quand même. Après une très agréable nuit sous voile, nous avons fait toute notre approche sur Singapour à la voile également, zigzaguant entre ces mastodontes endormis, d’où les rares équipages se marraient de voir nos petits enfants culs nus leur faire coucou 20 mètres plus bas…

En longeant Sentosa, petite île reliée au Sud de Singapour, nous avons pu passer sous le balcon de Sylvain et Audrey. Première retrouvaille Singapourienne, Sylvain était en 1ère et Terminale avec Matthieu, il y a… pfuuuu, un petit bout de temps. Belle émotion de les retrouver, nous saluant de leur balcon, qui fut notre dernier stop avant de nous envoler vers l’Inde il y a 3 ans._DSC4170

Après avoir essuyé un très gros grain à 35 nœuds et mur de flotte qui a obligé Matthieu à barrer au milieu des mastodontes avec un masque de plongée, nous nous sommes mouillés au Changi Sailing Club. Dès le premier soir, c’est sur le balcon en question que nous commençâmes nos agapes Singapouriennes._DSC4189

Le lendemain, nouvelles retrouvailles, lors d’un bbq qu’organise Alexis (le fils de la femme du tonton de Matthieu, qui vient de naviguer avec nous de Phuket à Singapour, vous suivez hein ?), avec Evelyne et Jean-Luc. Evelyne, collègue de promotion de Soizic et Matthieu à l’Ecole de commerce, est déjà venue naviguer 7 semaines sur Hildi en 2004, et une semaine sur Katali en Thaïlande. Et nos routes se croisent encore ici.

Mais ce n’est pas tout, puisque nous retrouvons également Arnaud et Kentia, autres collègues de promo, que nous avions déjà retrouvés par hasard à Tahiti, ou ils étaient installés lors de notre séjour là-bas.

_DSC4180Je passe sur les retrouvailles avec Cyril et Gemma, déjà croisés par mail de nombreuses fois pour les conseiller lors de la vente de leur bateau en Australie, puis sur leur bateau de location à Phuket, bref, Singapour ne draine pas que la majeure partie des tankers du globe, mais aussi des pelletées de copains, et ça fait très très plaisir de les retrouver._DSC4166

Du coup, ces derniers jours ont été un peu… chargés, pour finir ce soir avec l’anniversaire de Soizic… Pfuu, on va souffler un peu d’ici Vendredi (ou ça recommence), pour faire un peu d’école aux enfants (parents indignes…).

Bises à vous, et à bientôt

Malaccalculé le timing

Pas vu grand chose de Malacca ! Plutôt que de profiter de la magnifique architecture hollandaise du temps des comptoirs coloniaux, nous avons préféré commencer notre visite par l’immense bâtiment abritant les Douanes et l’immigration (et, étrangement, les services de révision des documents coraniques !).

IMG_1029Le fonctionnaire qui a décidé de la taille de cet édifice à dû oublier qu’il ne servirait jamais à abriter un match de football, ou les 27 000 survivants d’un cyclone, voire, même, les 5000 passagers grabataires d’un navire Costa Croisières, puisque PERSONNE ne passe par Malacca. Quand on a voulu entrer dans le bâtiment, une dame paniquée nous a demandé d’attendre, puis est revenus en nous disant qu’on pouvait entrer. En fait, elle était allé dire à ses collègues d’enfiler leurs vestes, qu’ils ont finalement tous enlevés petit à petit en voyant qu’on était de pauvres gitans sans importance.

Drôle d’impression, d’être nous 6 (ah oui, nous avons le Tonton François à bord, qui nous accompagne jusqu’à Singapour), dans cet immense hall type aéroport, ou une fonctionnaire d’immigration descend finalement de son immense bureau avec table de réunion pour 30 chaises, pour nous faire passer symboliquement par un des 15 guichets, avec prise d’empreintes digitales électroniques… Bref, on sent que la Malaisie à un peu trop de pétrole et d’argent, ils construisent n’importe quoi.

_DSC4127En revanche, ils suivent le règlement à la lettre, et quand, en sortant du bâtiment par la porte ou nous étions entré, on à pointé vers la ville pour une petite balade, oulalala, ils nous sont sauté dessus en panique « Ha bein non, on a tamponné vos passeports, il faut rentrer sur votre bateau maintenant ! ». « Sans rire ? » « Bein oui, la petite balade, ça va pas être possible ».

Et donc, walou pour Malacca, dont nous n’aurons vu que l’Opéra (bien que déguisé en bâtiment administratif, mais on nous la fait pas à nous).

Du coup, on est parti plus tôt que prévu, et le vent est en plus très bon (15/25 nœuds), donc on fonce, donc on est obligé de ralentir pour ne pas arriver à Singapour de nuit (pas fous, avec 150 bateaux au km²)._DSC4121

Nous longeons donc cette nuit de près la limite extérieure du chenal de navigation (ou les millions d’iphone7, de PSP5, d’écrans plats 3D, et de milliards de litres de pétrole défilent à la queuleuleu), pour ne pas se prendre, soit un porte container suicidaire dont le capitaine philippin n’a pas de quoi s’acheter, justement, un iphone7, soit un pêcheur alcoolique déprimé, justement, de n’avoir pas un écran plat 3D dans sa cabane.

_DSC4143Cette promiscuité n’a empêché ni les dauphins de venir nous saluer ( c’est toujours un plaisir, même si Mael voulait en mettre un sur le bbq), ni les oiseaux (indéterminés) de nous suivre, attendant sans doute qu’on leur jette des morceaux de dauphins, ni le tonton et le Mael, de se faire une grosse sieste entre hommes.

Bref, une bien belle journée, et en plus, on à le temps de vous la raconter.

A très bientôt

Ca file ça file…

IMG_3976Ca file ça file…

Le temps, les nœuds, les miles, les visites, tout file :

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– le temps, qui nous empêche de donner des nouvelles régulièrement (cela dit, un post tous les 2 mois, ça reste régulier non ?),
– les nœuds, Katali, ayant écrabouillé le record de vitesse de nos bateaux précédents (10 nœuds avec Hildi, 12 nœuds avec Barbarin), pour atteindre les 17,5 nœuds, lors d’un sprint nocturne entre Ko Haa et Ko Racha, distance avalée, du coup, en bien peu de temps,
– Les miles, déjà 3 300 au compteur en 8 mois,
_DSC3813 – Les visites, qui se succèdent à bord à un rythme effréné, ne nous laissant que quelques jours entre chaque IMG_2920nouvel embarquement. Près de 50 matelots nous ont rejoint, pour le bonheur de tous. Le nôtre, de partager cette vie pas trop désagréable, et celui de nos visiteurs, bien sûr, de profiter de cette vie pas trop désagréable. Tous repartent nous pensons (modestement), transformés, en réservant bien rapidement leur prochain séjour.IMG_3904

IMG_3527

IMG_2544Du coup, nous négligeons honteusement nos lecteurs, alors qu’il s’est passé tant de chose par chez nous.
La preuve, nous ne sommes plus en Thaïlande depuis 5 jours, après avoir sillonné le moindre recoin des environs de Phuket. Notre cartographie électronique est couverte de traces dans tous les sens. Le moindre Hong (lac intérieur) a vu nos kayaks passer 3 fois, les poissons des îles Similan nous connaissent par nos prénoms, et les patates de corail de Koh Rok se découvrent à notre approche.IMG_2345

Nous avons replongé avec le plus grand naturel dans cette belle vie de navigants. Les enfants aussi, qui enchaînent matinées d’école avec après-midis de plongée. Très à l’aise sous l’eau, ils réclament des plongées à chaque escale, et provoquent des réactions amusées des plongeurs qui les croisent à -20 mètres.
Heureusement pour nous d’ailleurs que l’école les passionne presque autant que la plongée, puisqu’ils engloutissent le programme à vitesse grand V, sans rechigner, ce qui aide à l’organisation.IMG_1305

_DSC3780Mais la mauvaise saison s’approche de la côte Ouest Thaïlandaise. Il est temps pour nous de changer de côte. Nous voici donc en route pour Singapour, ou nous ferons un stop pour y voir les quelques amis qui y ont émigrés, avant de remonter la côte Est de la Malaisie, ou ce sera, pour le coup, la belle saison (comme la vie est bien faite). Riau, Tioman, Perenthian, Anambas… de nombreuses et belles découvertes à venir, avant Bornéo, puis les Philippines pour la fin 2015…

Mais bien sûr, d’ici là, nous enverrons de nombreuses nouvelles…

_DSC3695Ce soir, c’est mouillage en face de Malacca, nom tout droit sorti de la route des épices, ville encore baignée d’architecture hollandaise, que nous irons l’explorer demain, avant d’entamer notre dernier bord de 130 miles vers Singapour

A très bientôt

Noël approche : pas de Pyrénéens, mais du barracuda

Oula oula oula, le temps file, les miles s’allongent, les escales s’accumulent… dur dur de parler de tout.

lola_sapinOn s’est régalé a Penang. Longue balade à vélo (à 5 sur 2 vélos, on ne perd pas si facilement nos habitudes indiennes) sous prétexte de passer au Consulat de Thaïlande récupérer nos visas, et de dénicher un sapin de Noël dans un pays ou le cocotier est plus la norme. timeo_sapinMais la bienfaitrice mondialisation étant passée par là, et malgré le fait que la Malaisie soit un mélange de Chinois bouddhistes, de Malais musulmans et de Tamouls hindouistes, ils ont tous l’air de penser que croire au Père Noël ne peut pas faire de mal dans l’au-delà. Nous avons donc trouvé très facilement, et pour la plus grande joie des enfants, toute la panoplie du parfait Noël de cheu nous. Un magnifique sapin trône désormais dans le carré.disco_mael

penang_veloIl ne manque plus que la neige. Manque t-elle d’ailleurs vraiment ? Certes, elle aurait fait très bien sous le téléphérique de Langkawi qui permet de monter au sommet de l’ile (on a quand même pas réussi à se persuader de faire monter les enfants dans ce machin), mais elle risquerait de gâcher le paysage de Koh Lipe, ou nous mouillons ce soir, très joli petit archipel ou nous avons pu observer les plus beaux fonds sous-marin depuis un petit bout de temps.

barracudaD’ailleurs, ça n’a pas raté, un beau barracuda s’est jeté sur notre leurre. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire barbecue, il était en train d’y griller, encore tout frétillant, pour la plus grande joie des enfants, déchainés dès que le moulinet se déclenche. Oui, quand un poisson mord a notre ligne, ça déroule le moulinet dans un cliquetis hystérique, qui déclenche un branlebas de combat sur le bateau (ré enrouler le foc pour ralentir le bateau, border la grand-voile, remonter la ligne lentement, sortir le crochet, le couteau a filet… tout cela avant que le malheureux poisson n’ait le temps de se décrocher). Nous avons gardé 24 morceaux de chair, qui une fois séchés, remplaceront avantageusement les chocolats Lindt dans le calendrier de l’Avent.

Rendez-vous manqué avec nos amis de Sakatia, qui devaient nous rejoindre ici, retardés à Phuket. Nous monterons donc demain à leur rencontre vers Ko Ha, 60 miles au Nord.

Selamat Pagi Malaisie

IMG_1758He oui, l’un des avantages du voyage en bateau, c’est que l’on passe d’un pays à l’autre sans même sans rendre compte. Pas d’aéroport, pas de zone Duty Free. Et même, si on veut, pas de visite aux autorités d’immigration, de Douanes… la vraie liberté. Et nous voici donc en douceur en Malaisie, gros contraste avec Phuket.

Nous sommes arrivés il y a quelques jours à Langkawi, ile Malaise la plus au Nord. Drôle d’ile d’ailleurs. Vue de la mer, magnifique, escarpée, verdoyante, plein d’iles tout autour, très chouette. Et puis à terre, on ne voit plus que le côté « zone duty free » et c’est une enfilade de magasins de chocolat, d’alcool et de parfums… Pour le coup, une zone géante duty free d’aéroport.

Heureusement, au cœur de Khua, la ville principale, un magnifique parc de 20 hectares, très travaillé, plein de jeux, de pistes, de grottes… L’occasion pour les enfants de ressortir les vélos, et de retrouver la joie d’un bon vieux toboggan avec 150 gamins autour.

IMG_1763Puis mouillage a l’extrême Sud de Langkawi, bras de mer coince entre 2 falaises abruptes couvertes de végétation. On se croirait sur le Rio Dulce, au Guatemala. Au petit matin, alors que le soleil n’est pas encore leve, le bruit des animaux autour de nous est incroyable, symphonie de gluglutements, roucoulades, croucs crous et autres bouzoum bouzoums. On ose même pas mettre les moteurs pour partir vers Penang, 60 miles au Sud. Agréable navigation sous gennaker et grand-voile, mer calme. Lola a même réclamé qu’on fasse plus de longues navigations !

Timeo escalade l'echelle pour revenir a l'annexeEt ce soir, nous sommes mouillés devant Georgetown, face à la Chew Jetty, jetée de bois classée au patrimoine mondiale de l’Unesco, c’est là que l’on accroche notre annexe, encore un miracle du nomadisme nautique ! Nous descendons vite à terre avant que la nuit tombe. La jetée est un enchevêtrement de bicoques en bois sur pilotis, ambiance très chinoise. La ville aussi (enfin la vieille ville, car au loin sont dressés les grattes ciels de cette silicon Valley Malaisienne) est agréable à découvrir à pied. Ruelles bordées de maison a l’architecture chinoise centenaire. Pourquoi autant d’influence chinoise ici, on l’ignore encore…

Mais les ventres affamés de nos 3 petits marcheurs crient famine, et nous atterriront dans un food court animé du centre-ville, halle géante bordée d’échoppes vendant de tout et n’importe quoi (pas mal de n’importe quoi quand même, et puis bon, on a beau être aventureux, il y a des trucs qui font pas envie) avec des tables au milieu. On fait le tour, et chacune vient nous déposer tout ça a table. Les enfants se régalent, se perfectionnent au maniement des baguettes, et c’est à la nuit bien tombée que l’on rentre au bateau.