Tortues, Barracudas et autres réjouissances subaquatiques

Que d’eau, que d’eau… Le Raja Ampat est en plein centre de ce que l’on apelle le triangle de corail. Et effectivement, ce que l’on découvre sous l’eau est asses impressionnant. Le corail est varié et vivant comme nous ne l’avons vu nulel part ailleurs. Sur certains sites, chaque cm² est couvert d’une multitude d’espèces différentes, les uns s’acrochant aux autres, dur, mou, des éponges, des gorgones…
Et puis évidemment, les habitants habituels du récif, par milliers. On se croirait dans les images paradisiaques de Nemo. Pour l’instant, nous n’avons vu les raies mantas que de la surface. On ne déséspère pas de les voir demain en plongée.
Perroquets à bosse, Napoléon, raies, requins,tortues, barracudas… pour ne parler que des plus connus, mais nous plongeons dans un aquaruium géant. Même des baleines sont venues dire coucou.
Une bien belle fin d’année qui se prépare.

Noel a Wayag

Incroyable ! Le Pere Noel nous a trouvé au fin fond du lagon de Wayag. Magnifique terain de jeux pour son traineau, à planer entre pains de sucres et autres montagnes improbables. Mael a voulu dormir sur le trampoline pour ne pas rater le Pere Noel, mais dormait malheureusement quand il est passé…
Enfin, sa deception est vite passée en débalant la montagne de cadeaux.
Depuis, nous avons quitté Wayag pour commencer notre descente vers Sorong. On reprend le rythme plongée/naviation, et explorons d’incroyables jardins de corail.
Bises à tous

Noël pour tous, sauf les baracudas

L’équateur fait le tour du monde, par les sommets des montagnes, par l’épaisseur des forêts, et… par le fond des mers. C’est donc en plongée, hier, que nous l’avons franchi, autour des bien nommées « Equator Islands », au large de l’île de Kawe.
Rien vu de spécial sous l’eau lors du passage. A part le fait, bien sûr, qu’au Nord, les poissons tournent vers la gauche, et vers la droite au Sud.
Aujourd’hui, on a péché un baracuda dépressif. Dépressif car assez bête pour se faire prendre une première fois par notre leurre, se libérer miraculeusement une fois sur notre jupe, et rebouffer le même leurre 1 minute plus tard. Celui-ci ne voulait vraiment pas voir Noël 2017. On va tester le baracuda aux marrons, pour voir…
Nous sommes toujours à bord avec Anne-Sophie, Stéphane, Benjamin et Ludovic, qui eux, passeront bien Noël avec nous demain. C’est aussi demain que nous retrouvons les enfants, à bord de Zephyr, nos copains.
On vous souhaite à tous un très bon Noël, de très bons moments en famille, de la joie, de l’amour, et… du foie gras de Bara !

Escale à Sorong

Et voilà, on s’emballe on s’emballe, et on donne plus de nouvelles…

C’est qu’on a été très occupés ces derniers jours, oui Madame ! Il a fallu
explorer notre petit bout de Raja Ampat, ou, à partir de demain, nous allons
emmener de chanceux visiteurs sur Katali. Du coup, repérage de la zone, des
spots de plongée, des mouillages tranquilles… effectué un peu tambour
battant.

Nous avons fait cette balade avec Zephyr, nos amis rencontrés il y a déjà 2
ans, dont nos enfants sont plus qu’heureux de retrouver le fils Arthur.

Et puis depuis 4 jours, nous sommes à Sorong, la « grosse » ville du coin. 2
jours de formalité avec l’immigration, les douanes (qui viennent à bord), la
quarantaine (qui vient à bord), le chef du port… des heures d’attentes, des
kilomètres de formulaires… les joies de l’administration.

Puis réparations diverses à bord, les choses tombant en panne comme par
hasard, la veille de la réception de visiteurs, et aujourd’hui,
approvisionnement monstre.

Il faut imaginer les courses quand on se prépare à être 9 pendant 12 jours.
Sans supermarché, sans marché bien tranquille aux allées larges. Non, ici,
le marché, c’est un terrain de foot parcouru d’allées de 25cm de large, ou
tout le monde essaie de passer en même temps, y compris les 2 gars avec des
brouettes qui vous suivent pour porter vos courses. Et quelles courses !! 10
pastèques, 10 ananas, 8 papayes, 9kg de patates, carottes, oignons, une
daurade coryphène, un mérou géant, du poulet presque encore vivant, du bœuf
(on ne sait pas trop quel morceau), des fruits, des herbes, des tubercules,
des noix… enfin de quoi remplir 3 brouettes, puis un taxi collectif.

Puis c’est le transbordement du taxi à l’annexe, puis de l’annexe au bateau,
puis trouver de la place pour tout ça… enfin, croyez-nous, les 5 minutes
d’attente à la caisse de Super U, en fait, c’est pas un gros problème à côté
!

Katali chez les Papous

 

Terre ! Nous y sommes, depuis 2 jours, Wayag, île la plus Nord du Raja Ampat. Notre premier pas en royaume Papou. Magnifique île, ou plutôt groupe d’îles très nombreuses, pains de sucre sortant de l’eau, très beau paysage.
Nous avons tous retrouvé avec un grand bonheur la natation en eaux chaudes (30°C), le corail omniprésent, les requins, les poissons par centaines… En un après-midi, nous nous sommes rapidement remis dans le bain, après ces 4 jours de traversée fatiguante quand même, qui se sont terminés avec 2 noeuds de vent, mer d’huile, un miroir d’étoiles incroyable.
Nous avons été rejoins à Wayag par nos amis du catamaran Zéphyr, et les enfants ont retrouvés avec plaisir leur copain Arthur.
Déjà 2 plongées avec Timéo, une escalade de pain de sucre local…
Retour à la vie tropicale bien violent, et bien agréable !

Katali enfin en route !

Yepeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ! Nous voici en route. Ca y est, le ponton est loin derrière ce soir, alors que le soleil se couche à l’Ouest, enfin dégagé.
Quel plaisir de retrouver la paix de l’Océan, le mouvement tranquille du bateau (nous sommes dans une baie assez fermée pour l’instant, pas beaucoup de vague, et l’horizon à perte de vue.
Ma météo est très clémente, un peu de vent, juste de quoi démarrer par une journée sous gennaker, à se traîner à 5 nœuds, mais ça fait tellement de bien !
Du coup, les enfants retrouvent rapidement leurs marques, et réalisent que Noël approche. Il est temps de mettre le sapin en place, que Lola et pour Mael, de lancer la lettre au Père Noël dans une bouteille à la mer, que ses dauphins viendront ramasser.
Premier coucher de soleil depuis plusieurs mois.
Cette nuit, les dernières lumières Philippines disparaîtront pour nous laisser un ciel étoilé comme on en voit qu’en mer…
Une nuit agitée quand même (éh oui, impossible d’envoyer ce mail hier soir), le vent s’est un peu levé, et nous ne sommes plus à l’abri de la côte. Mais le vent favorable nous a permis de foncer au portant. Ce matin, le vent est un peu retombé, ça repose.
Les enfants s’ennuient ferme, pas évident de s’occuper quand ça bouge comme ça ! Mais malheureusement et heureusement, le vent va probablement tomber dans la journée ou demain, ce sera plus calme, et l’école pourra reprendre.

Comme une moule accrochée sur son ponton

Toujours au ponton !
A faire le fanfaron sur l’absence de mauvaises surprises dans la nouvelle du jour précédente, la mécanique s’est vengée.
Ca a commencé par le moteur d’annexe. La dedans, il y a une petite turbine en plastique qui pompe l’eau de mer pour refroidir le moteur. Hé bien celle-ci avait profité de ses vacances pour tomber en morceaux… Donc quand on a testé le moteur, pas d’eau de refroidissement qui sort… pas bon ça.
Impossible à trouver par ici pensions-nous, mais non, on en a trouvé sur Manille, envoyées en avion, reçues 2 jours plus tard… trop facile !
Bon, il était alors temps de tester le compresseur de plongée, qui va chauffer dur au Raja Ampat, notre prochaine escale… Oups, c’est bien beau, mais il ne compresse pas le bougre… encore un qui s’est fait rétamé par ses vacances… Oulalala, une valve de surpression de dernier étage de compresseur, trop dur à trouver… Bein non, hop, à Cebu, 2ème ville des Philippines, et on nous l’envoie en avion, et hop, entre nos mains 3 jours plus tard (enfin aujourd’hui quoi, on l’attend toujours).
Donc, ces légers désagréments nous ont à nouveau retardés un chouïa. Nous en avons profité pour faire des courses monstrueuses avant de foncer dans le désert d’ilots sans ressource du Raja Ampat, ou, prévoyons le pire, il risque d’être compliqué de trouver du Toblerone (si si, c’est possible).
Ce sont des courses qui durent toute la journée, ou l’on remplit 5 caddies dont il faut transférer le contenu par navette/ferry, puis, avec nos petits bras musclés, puis caser dans le bateau, qui du coup, s’enfonce un petit coup.
On en a aussi profité pour faire du jardinage en plantant menthe, basilic et persil pour ne pas manquer d’herbes fraîches en route, et pour classer par couleur les milliers de briques lego qui remplissaient en désordre les fonds du bateau, et les enfants se sont occupés de tous les chiots du voisinage Non les enfants, on ne prendra pas cette merveilleuse petite boule de poils (et d’emm…) à bord !
Mais voilà, tout y est, tout fonctionne (enfin il nous reste à remonter et tester le compresseur, mais nous sommes confiants), et nous devrions partir d’ici demain Dimanche, aux aurores. Après cela, et pour environ 3 semaines, nous ne serons joignables que par la page « contact » du site, mais essaierons de continuer à donner des nouvelles (pas certain, petit problème avec le compte de communication satellite…).
La traversée plein Sud devraient durer 4 jours, cap sur les Molluques, et la Papouasie…
Bises à tous, et à bientôt.

Des vacances qu’ils disaient !

Incroyable ce que l’’on peut recevoir comme messages moqueurs, de fidèles
lecteurs qui s’’imaginent que pour nous, c’est les vacances tous les jours.
Alors oui, c’est vrai qu’’ici, on fréquente plus les cocotiers que les sapins
de Noël, oui, il fait 30°C alors que les premiers flocons à demi fondus
s’écrasent sur les pavés parisiens, oui, le matin, nul employeur sadique,
nul collègue pénible ne nous attend…

Mais n’’imaginez pas pour autant que nos journées ne sont fait que de
baignades parmi les dauphins, de Yukulélés endiablés, de pina colada au
soleil couchant, et de bbq de langouste.

Non non, vraiment, une semaine au chantier, ça ne ressemble pas à ça. Car
quand vous abandonnez votre bateau 5 mois, celui-ci vous le fait payer,
cher. Et les travaux que vous aviez laissé en plan à votre départ vous
sautent à la gueule à votre retour.

Ainsi, cette semaine, pour vous donner une idée de notre joyeux programme,
il nous a fallu :

– Recoller les stickers sur la coque

– Faire des retouches de peinture sous-marine

– Reposer les safrans, les réaligner

– Fourrer les drosse (je vous laisse imaginer ce que ça peut être)

– Purger la pompe à injection du moteur bâbord qui refusait de
démarrer

– Démonter l’’alternateur du même moteur, bloqué par ses 5 mois
d’’inactivité

– Remettre le dessalinisateur en marche

– Remonter la martingale et de ses boulons de cadènes (encore un
truc bien abscons hein ?)

– Changer le parc batterie

– Décrasser les pare battages

– Déposer les dossiers de visa indonésien au Consulat

– Faire le plein de gazoil

– Faire le plein de gaz

– Mettre le bateau à l’eau

– Et bien d’’autres

Et bien sûr, ajoutez à cela l’’habituelle logistique quotidienne de courses à
l’’autre bout de l’’île (quand il ne faut pas prendre le ferry pour rejoindre
Davao, la grosse ville d’en face) et de l’’école pour les 3 enfants (qu’’ils
ont retrouvés avec plaisir), et vous aurez une petite idée de la semaine qui
vient de passer.

Heureusement, tout s’’est justement bien passé. Pas de mauvaise surprise,
rien de cassé qu’’il faut commander à l’étranger, pas de démarche
administrative bloquée, pas de fournisseur absent…

Même le chantier, qui avait des travaux de peinture à faire en notre
absence, à fini avant notre retour (un retour avec 2 mois de retard quand
même, et ils ont fini la veille de notre arrivée !)

Donc, les 30°C à l’’ombre, dans ces moments-là, on s’’en passerait bien, et ça
n’a rien, mais rien à voir avec des vacances.

Cela dit, nous pensons pouvoir partir d’ici dans 5 jours, après avoir bouclé
les dernières démarches et surtout, finalisé les grosses grosses courses
avant de nous diriger vers des régions beaucoup, beaucoup plus reculées.

A bientôt

Retour à Davao

Ahhhhhhhhh, Davao !!

Son ancien maire, désormais Président, qui traite le Pape et Obama de fils
de pute. Ses otages navigateurs Canadiens décapités il y a quelques mois,
ses escadrons de la mort, encouragés par le maire (encore lui), qui
dézinguent le moindre dealer soupçonné, sa marina enchanteresse, ou les
américains de 70 ans vivent tous avec leur petite Philippine de 25 ans, et
font des entrainements de tir le jeudi soir…

On est bien content d’être revenus ! Et surtout hâte de repartir d’ici… Mais
il nous faut tout de même faire quelques retouches d’antifouling (peinture
sous-marine) avant de remettre le bateau à l’eau, puis de mettre les voiles.
Additionnés à l’otite séreuse de Mael, sur laquelle il faut faire un point
dans 2 semaines, ces petites obligations vont nous bloquer ici encore
quelques jours. C’est pas comme si les Canadiens en question avaient été
enlevés dans cette marina ! (je dis ça pour vous faire peur, mais bon, la
foudre ne tombe jamais 2 fois au même endroit non ?)

Voyage traditionnel, les enfants bloqués sur l‘écran du flight Entertainment
durant les 13 heures de vol jusqu’à Singapour, puis dodo de Singapour à
Davao. Puis tuk tuk, puis Ferry ( dénommé Nicole, du nom de ma mère !), puis
tuk tuk et hop, à la marina pour un gros dodo.

Enfin, dodo, quand même après avoir vidé les 500 litres d’eau qui ont rempli
la cabine avant tribord, la faute aux évacuations d’eau de pluie bouchées
par les poussières des travaux faits en notre absence… Sympa, par commencer
en vidant tout ce qui flotte dans l’eau

Aujourd’hui, on reprend les marques, on range nos 200kg de bazar, on
commence les travaux, les enfants font les andouilles, et on achète un AK47,
au cas où…

A bientôt

Triste Escale

Oui, je dois admettre que notre silence fut, cette fois, très long, trop long.

Nous sommes arrivés en France fin Mai, pour ce qui devait être, comme chaque année, une joyeuse escale française, trois mois de plaisirs sous le soleil plus doux que nos tropiques habituelles.

Des retrouvailles familiales, toujours émouvantes, toujours très fortes. Comme chaque année, nous étions prêts à passer de merveilleux moments.

Mais le 22 Juillet, tout à basculé, avec le décès de ma (Matthieu) maman. Décès survenu très brutalement, en 2 jours, des suites d’une septicémie foudroyante. Nous nous baladons sans encombre au 4 coins du monde depuis 13 ans, et c’est au fin fond de la Bretagne que se tapissait le streptocoque maudit qui emporterait une partie de ma joie de vivre. Ma mère, en pleine santé quelques jours avant, naviguant, débroussaillant, jardinant avec les enfants, bref, menant, comme toujours, son petit monde d’une main ferme.

Ma mère a été de toutes nos escales. Au Mexique, au Panama, aux Galapagos, aux Marquises, à Tahiti, en Inde, en Thaïlande, aux Philippines… Toujours à nos côtés, que ce fut pour son aide logistique et administrative ou bien sûr, son amour inconditionnel, elle était comme un 6ème membre de l’équipage. Ce décès a représenté un choc au cœur de l’été, au  cœur de nos vies, au cœur de notre voyage.

Sans entrer dans le détail, nous avons vécu une seconde partie d’été assez douloureuse. Nous avons prolongé notre séjour en France pour régler les démarches administratives, ce qui fut pour les garçons l’occasion de retourner à l’école, au collège pour Lola, pour leur plus grande joie. Enfin des copains à gogo, et un rythme scolaire moins soutenu.

Les vacances de la Toussaint furent l’occasion de recevoir, à Verouri, la maison de ma mère, une palanquée de cousins-cousines. Cette maison dont elle avait fait un terrain de jeux et d’accueil merveilleux de générosité. Les cousins y ont réalisé une vidéo que je dédie à ma Maman et à sa joie de faire plaisir.

 

Nous voici désormais à la veille de repartir sur Katali. Les cœurs sont apaisés, les douleurs s’estompent, et même s’il y a désormais un grand manque dans ma vie, celui-ci donne d’autant plus l’envie de profiter de chaque journée de découverte, de chaque moment de partage, de chaque seconde de bonheur.

Demain Samedi, nous nous envolons vers Davao, aux Philippines, ou Katali nous attend sagement. Il nous faudra y terminer les habituels travaux de remise en marche, puis cap sur le Raja Ampat, en Indonésie, au moins jusqu’en Février.

Nous espérons recevoir de vos nouvelles à tous, et vous promettons de tout faire pour vous en donner le plus possible.

A très bientôt