Nage avec les requins baleines

Au sud de l’île de Cebu, il y a quelques années, un pêcheur en manque de pigeon à nourrir, s’est mis en tête de jeter des seaux de mini crevettes aux requins baleines de passage.
Friands de ces petites gâteries, ceux-ci se sont vites installés dans le coin, et aujourd’hui, c’est une véritable industrie du requin géant qui s’est développée. Plus de 1000 touristes chaque jour qui viennent regarder, ou nager avec ces grosses bêtes.
Alors oui, c’est écologiquement lamentable. Ces animaux nomades se sont sédentarisés, ne savent plus se nourrir tout seul, et vont bientôt attraper nos MST !
Mais bon, c’est tellement magique de nager avec eux de si près. Les 3 enfants se sont régalés de cette rencontre taille XXL, mais chuuuuuuuuuuuuuuut, ne le dites pas à nos amis écologistes.

Vidéo : session wakeboard de Timéo

Bon, il y a deux solutions : soit on cherche une excuse bidon pour expliquer un silence de 3 mois… soit on reconnaît avoir eu beaucoup de visites à bord, peu de temps pour donner des nouvelles, et depuis quelques semaines, une furieuse envie de se retrouver en famille, tranquilles à bord, à profiter de ces magnifiques Philippines.

Alors pour se faire pardonner, une petite vidéo tournée il y a quelques jours, à Siargao Island, lors d’une session de wakeboard de Timéo.

A très bientôt, pour plus de nouvelles, promis.

Un grand requin blanc à Palawan ?

Palawan, ses paysages idylliques, ses fonds coraliens, ses falaises abruptes… mouais… enfin sous l’eau, on croise quand même de drôles de bestioles…

Seul Mael semble inconscient de ce qui lui tourne autour, et qui n’a pas échappé à notre œil perspicace…

 

Grosse émotion, mais on s’en remet assez bien.

Le journal de Lola la Petite Repor’Terre n°1

Avec pas mal de retard, dû à une rédaction souvent complexe de l’ouvrage, voici le premier numéro du journal de Lola : La Petite Repor’Terre.
Elle y parle de ce qu’elle a vu, de sciences, d’animaux, d’écologie, un peu du bateau, enfin de sa vie quoi !

Le Journal de Lola la Petite Repor’Terre n°1

N’hésitez pas à le diffuser, Lola espère rentrer en contact avec des amis du bout du monde (et oui, pour elle, le bout du monde, c’est votre monde à vous !)

 

N’hésitez pas non plus à lui poser des questions, à lui demander des détails, qui motiverait ainsi la rédaction du n°2.

A très bientôt.

La plus grosse raie pastenague du monde ?

  

Des raies, on en a vu pas mal, des petites raies à point jaunes, des raies aigles à points blancs, des pastenagues de Moorea, qui viennent manger dans nos mains, aux géantes raies mantas, probablement les plus élégantes créatures sous-marines.
raie5_2126Mais là, quand j’ai vu, par 30 mètres de fond, dans le lointain, une grande masse grise qui ondulait doucement, posé sur le sable, j’ai cru à un gros requin nourrice endormi sur le fond. Mais en m’approchant, j’ai réalisé mon erreur. Ce que j’avais pris pour un requin n’était qu’un morceau de la queue d’une raie gigantesque, posée sur le fond. Nous nous sommes approchés avec Frederic (un papa en vacances à bord), sans oser aller trop près, car ce type de raie peut posséder un aiguillon à la base de leur queue, dont la piqure peut être mortelle. Et vu la taille de cette bestiole, si elle a un ardillon, il doit être gros comme mon bras !
raie5_2127Finalement dérangée par notre présence (pourtant à une quinzaine de mètres), la bête s’est envolée, disparaissant rapidement dans le flou.
Au retour s’est engagé un débat sur la taille de la bête. Vu la taille des remoras qui l’accompagne (qui font entre 60 et 90cm à l’âge adulte), elle fait entre 4 et 6 mètres de long, ce qui est tout à fait réaliste. On ne se rend malheureusement pas compte de cette taille sur la photo, qui a été prise en fait, d’assez loin.

raie5_mesures
Dès que j’ai pu me connecter à internet, je suis allé vérifier s’il s’agit d’une espèce géante connue, mais je ne trouve sur internet aucune indication d’une telle espèce. Juste quelques photos de raies géantes du même type péchée ici ou là. D’autre part, je ne parviens pas à identifier l’espèce dont il s’agit. La queue de cette raie est en effet très particulière (une sorte de rideau noir qui pend le long des 2 derniers tiers).
raie5_2128Si certains d’entre vous s’intéresse au sujet, ou connaisse des spécialistes des animaux sous-marins, nous serions ravis d’en savoir un peu plus sur ce que nous avons croisé sous l’eau…

 

 

Bonne Année 2016 !

On ne peut pas dire que nous soyons très prolixes en ce moment. Pas de nouvelle depuis un mois ! Impardonnables.

C’est que les périodes de fêtes furent l’occasion de recevoir successivement à bord deux familles avec qui nous avons parcouru la zone de navigation du Nord de Palawan, explorant des baies désertes, des mouillages protégés par des falaises de 600m, des ilots de sable au milieu de rien, des fonds sous-marins peuplés d’étranges créatures (nouvelle du jour à venir), de belles journées de découvertes, ou parents et enfants ont tous bien profités.

A la suite de ces visiteurs est arrivée (et est toujours avec nous), la Mamgoz, mère de Matthieu, pour 3 semaines de navigation familiale. Elle a pu emmener les cadeaux que le Père Noël avait malencontreusement livré chez elle, et quelques menues pièces détachées pour le bateau…

En sa compagnie, nous sommes partis vers le Nord, cap sur Apo Reef, magnifique site de plongée, perdu au large, au milieu d’eaux très profondes, attirant tous les poissons des environs. Et nous ne fûmes pas déçus, puisque nous avons eu droit à des requins marteaux, des tortues, des bancs de barracudas, carangues, des tortues, des requins pointes blanches, des napoléons (énorme poisson perroquet), et la faune habituelle du récif, multicolore et innombrable.

C’était tellement joli que l’appareil photo dans son caisson sous-marin en a profité pour s’échapper de la poche du gilet… Malgré 2 heures de quadrillage de la zone en annexe (il flotte), il est resté introuvable, et a continué son voyage sans nous. Du coup, pas de photo d’Apo Reef !

2 jours plus tard, c’est au milieu des girafes et des zèbres que nous nous retrouvons ! Parc animalier créé par le Président Marcos en 1974, afin de protéger des espèces locales et africaines. 300 employés à l’origine, 22 aujourd’hui, le parc est tranquille (20 visiteurs par jour), ce qui nous a permis une petite balade africaine au coucher du soleil…

Et aujourd’hui, c’est sur un hydravion que l’on tombe, au détour d’une baie, posé là depuis 3 ans, visiblement pas près de reprendre les airs, mais superbe terrain de jeux pour les enfants.

Pour nous, c’est une année qui démarre dans de magnifiques paysages, parmis ce que l’on a vu de plus joli depuis 12 ans, en famille, au milieu d’incroyables animaux, ça commence bien. Nous souhaitons que la vôtre soit remplie de beaucoup de bonheurs, petits et grands. Et s’ils ne viennent pas tout seul, il faut les provoquer !

Même pas mal

Un cyclone ? Ou ça un cyclone ? Ha, oui, un pécheur local nous a bien parlé d’une dépression en préparation loin vers le Nord-Est. En regardant sur le net, celle-ci partait vers le Nord-Ouest, pas du tout vers nous. D’ailleurs, on est pas fou : Palawan est touché par 1% des cyclones Philippins, et la fin de la saison est à la mi décembre, donc, tranquilou…
Alors on profite des magnifiques paysages autour d’El Nido, des villages de pêcheurs, ou à peine mouillés, on se retrouve avec 30 (oui, 30) enfants sur le trampoline, pire qu’un cyclone; des poissons, décidemment abondants (encore un gros Whaoo qui s’est laissé attrapé, miam miam).
On profite des baies, désertes, ou coincés entre cocotiers et coucher de soleil, on se refait une beauté (c’est qu’on à bientôt de la visite), séance coiffeur pour tout le monde. Des mouillages ou on se paye même le luxe d’avoir pied, on va mettre l’ancre à la main… Le soir, les locaux viennent nous chanter des chants de Noël en Tagalog… enfin un petit air de vie tranquille.

Alors on s’est bien demandé ce qu’il advenait du ciel bleu, alors que nous nous étions ancré à un mouillage très protégé, hors portée téléphone ou internet. On s’est dit qu’on allait laisser passer une journée de vent et de ciel gris, petite ambiance bretonne, jeux de société… Mais aujourd’hui, on est sorti de notre coquille pour découvrir dehors une mer bien déchainée, et un vent assez fort. 2 heures plus tard, nous sommes à El Nido (ou plutôt à Corong-Corong, juste à côté), ou nous apprenons en nous connectant qu’un gros cyclone passe effectivement à 300km de là…

Sa course à brutalement déviée de 90°, et il va longer la côte de Palawan, à 150km de distance. Heureusement, ce ne sera plus un cyclone, puisque sa puissance est en chute libre. En bref, il y aura du vent au large, de la mer et de la pluie pour nous, pendant quelques jours.

Famille aimantes et amis soucieux, rassurez-vous donc, tout va bien !

Magie Philippine

L’état de grâce se poursuit. Nous découvrons une île de Palawan très attrayante, de très beaux paysages qui nous rappellent les Marquises, des baies très calmes, surplombées par des montagnes couvertes de végétation, des plages bordées de cocotiers, des populations acceuillantes

Et puis il y a ces bateaux philippins, les « spider boats », trimarans munis de deux coques latérales très fines en bambous. Il y en a partout, et ils ont quand même de la gueule !

Le tout donne une ambiance très paisible, dont nous faisons profiter les enfants pour faire un maximum d’école, ils sont ravis !

Nous avons cédé à la tentation de visiter la « Underground River », l’une des 7 « nouvelles merveilles du monde »… Vaste rivière sous terraine de plus de 20km au total, la plus longue du monde. Bon, sur le papier, ça donne envie, mais là, ils en ont fait une énorme attraction touristique. Les touristes sont ammenés du port voisin sans dicontinuer, leur chargement étant assuré au micro sur le quai. Puis, débarquement sur la plage, petite marche dans la forêt, on enfile son gilet et son casque obligatoire, on met sur ses oreilles d’audioguide (obligatoire également !), et hop, on monte en pirogue à rame pour se faire balader sur 1,5km sur la rivière. Mine de rien, il fallait organiser le flux, et c’est pas mal fait. Du coup, on est seul dans la rivière, les départs étant échelonnés, pas de bruit, juste la lampe frontale du rameur…  Enfin bon, beaucoup trop de monde pour nous. Les enfants ont d’ailleurs préféré sauter à l’eau sur la plage (flute, c’est interdit, on nous saute dessus), ou tripoter une énorme tortue qui vient de s’échouer, morte, sur la plage.

Nous remontons assez vite vers le Nord, en profitant d’une mer très calme, de très peu de vent contre nous.