Alors que des millions d’élèves viennent de prendre, la peur au ventre, le chocapik encore mal digéré, les jambes tremblantes et l’écharpe trop vite nouée, le chemin de l’école, sur Katali, c’est la même chose (bon, sauf que les chokapik s’apellent ici des chokocrok, et que l’écharpe est remplacée par une culotte vite enfilée).
Lola, Timéo et Mael n’attendaient avec désespoir que le départ de leurs cousins cousines (avec qui nous avons passés des vacances formidables, désolé du peu de nouvelles, mais les journées étaient bien remplies, et l’internet bien lent) pour enfin retourner sur les bancs de l’école. C’est chose faite depuis hier, ou ils ont découverts tous ensemble la tête de leurs instituteurs de cette année, les mêmes que l’an dernier d’ailleurs. Ils ont aussi découverts leurs nouveaux cahiers : exit le CNED, qui, depuis cette année, durcit son système, et demande le paiement des cours aux français « dont la déscolarisation découle d’un choix personnel ».
Bon, c’est discutable, mais nous avons donc décidé de nous débrouiller par nous mêmes. Pour une somme 6 fois moins importante que ce que le CNED demandait, nous avons achetés des manuels pour chaque matière, choisis avec soin, des CD, des applis, une encyclopédie, et allons pouvoir nous organiser à notre guise, évitant des choix du CNED qui ne correspondaient pas forcément à notre style de vie.
Est-il bien adapté que nos enfants doivent faire un test (et le renvoyer par internet pour correction) sur, par exemple, la façon dont on doit se tenir dans un bus, ou se méfier des dangers d’internet ? Faut-il vraiment les obliger à chanter des fabliaux du 12ème siècle, s’enregistrer, et l’envoyer pour évaluation ? Se traîner dans l’apprentissage de l’anglais, alors qu’ils ont l’occasion de le parler tous les jours ? Bref, nous vivons avec nos enfants 24/24, et sommes sans doute les mieux placés pour savoir comment diriger leur enseignement, sur quoi insister, sur quoi lâcher…
Donc cette année, un peu plus de liberté, mais un rôle plus engagé aussi. Nous sommes assez confiant sur le résultat, on verra bien.
Pour l’instant, leurs cahiers leur plaisent, nous leur projetons des vidéos sur des sujets de sciences ou d’histoire, la guitare est prête pour les cours de musique, et la piscine est toujours ouverte pour le sport, ils n’ont pas l’air malheureux.
D’ailleurs, en pleine leçon de sport, Timéo s’est amusé a chasser une seiche et un gros perroquet, qui, barbecioutés sans attendre, on fait le régal de nos papilles ce soir…