Vacances studieuses

Il est temps de passer aux choses sérieuses ! Après une première journée presque reposante, on a mis les vacanciers au boulot. Cours de Maths pour Alex (enfin pour Timéo), rangement des cordages, qui, bien qu’effectués par un maniaque de l’ordre, furent lamentables.

Et enfin, chasse au harpon, d’où notre froggy national est revenu bredouille. La fine équipe Timéo/Capt’ain Matt a ramené un perroquet à bosse, qui fera un bon poisson cru au lait de coco pour demain midi.

Après ces multiples efforts, nos tourtereaux ont eu droit à une balade à terre, à Pulau Bidong, qui servait entre 1970 et 1990, de « refuge » pour les nombreux boat people vietnamines. Ils furent jusqu’à 45 000 en même temps sur ce confettis de la mer de Chine. Aujourd’hui, subsistent quelques ex-voto, des citernes, des souvenirs, mais pas l’ombre d’un promeneur, les Malaisiens fuyant cette île pour eux peuplée de fantômes.

Ce soir, nous sommes mouillés à côté de notre banc de sable de Redang, entourés d’îles rocheuses, site magnifique, et le haze se lève… un peu.

Les parigots déboulent

03102015-_DSC6465Ils sont arrivés, tout frais tout beaux, même pas fatigués de leurs 21 heures de voyage. Alexis (ami d’enfance de Matthieu) et Sophie sa compagne, pour une semaine à bord. A peine quittés le bureau, il sautent dans l’avion, direction Istambul, puis direction Kuala Lumpur, puis Terengganu !

04102015-IMG_8429Au programme, plongée tout court, et plongée dans le haze. Car oui, le haze nous colle aux basques. Plus on monte, plus il remonte. On abandonne la lutte, il est trop fort. Hier, annulation du Marathon de Kuala Lumpur, 32 000 participants renvoyés chez eux… Bon, le bon côté des choses, c’est qu’ils éviteront les coups de soleil. Le mauvais ?… Bein non, pas de mauvais, juste la joie de se retrouver entre amis.

03102015-_DSC6477Bien sûr, on ne leur laisse pas le temps de se reposer : réveil au son de la centrifugeuse à jus de fruits, suivi des courses à China Town, l’occasion de découvrir des fruits et légumes nouveaux, surprenants, parfois carrément repoussants… et surtout, de porter les 50kg jusqu’au bateau sous 35°C et 90% d’humidité : de quoi démarrer ses vacances en grandes pompes.

03102015-_DSC6470Partis à midi, repas en navigation, terminé par un magnifique plateau de fromages du petit affineur du coin de la Rue Saint Charles, puis c’est l’heure de la sieste sous gennaker pour les décalés de l’horaire qui profitent de la fraîcheur du trampoline.

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A peine arrivés à 15 heures à Pulau Bidong, tout le monde à l’eau, et belle pêche pour Timéo et papa, un joli mérou qui finira ce soir sur le BBQ, et une petite douche exhibitionniste comme Alexis en a le secret.

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Avec une première journée pareille, si nos calculs sont bons, on ne devrait pas les coucher trop tard ce soir !03102015-_DSC6482

Le Haze et l’Oiseau

28092015-_DSC642330 Septembre 2015, 14h32, nous avons revu le soleil ! Il semble que l’heure de l’extinction des navigatorus gitansis ne soit pas pour aujourd’hui !

Après 3 semaines de brouillard, ou l’astre solaire se résumait à une boule japonaise orange flottant dans un ciel grisâtre (éh oui, sur la photo, ça n’est pas un feu de mât surpuissant, mais bien le soleil, et croyez-moi, il est loin de se coucher), nous avons pu, aujourd’hui, voir nos ombres.

C’est aussi bête que ça, mais ça fait quelque chose de revoir sa bonne copine. Bon, ce soir, mouillés à Chukai, ça n’est pas encore le ciel immaculé, mais on sent qu’il nous reste une dernière étape pour vraiment sortir du haze.

Nous sommes pourtant déjà à 300km de Singapour, ou les taux sont, en ce moment, faramineux, mais nous voyons bien sur la carte du taux de microparticules qu’il nous faut monter encore un peu. Allez, demain soir, normalement, on sort du blizzard.

Enfin ne vous lâchez pas sur le Nutella pour autant, on est pas encore à l’abri. Tout comme les animaux d’ailleurs, qui semblent, tout comme nous, un petit peu surpris par le paysage (d’autant qu’eux, ils connaissent pas le Nutella !).

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Perturbés par le haze, ou ne trouvant plus la côte, de nombreux petits oiseaux sont venus trouver refuge à bord de Katali aujourd’hui, pour la plus grande joie des enfants, qui les ont laissés faire le tour du propriétaire, les nourrissant tantôt de graines, tantôt de malheureux pucerons écrabouillés. L’occasion d’un petit cours de sciences naturelles sur l’alimentation de ces petites bêtes.

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Courage, fuyons le haze

Ha bien merci les copains ! Nous sommes dépités de constater que pas un seul d’entre nos lecteurs n’a réduit sa consommation de Nutella ou autre cochonnerie pleine d’huile de palme, malgré notre appel à l’aide d’un précèdent post.

Et comment le savons-nous ? Hé hé, facile : depuis 10 jours que nous sommes arrivés à Singapour (enfin juste en face), nous passons nos journées dans un brouillard de micro particules de plus en plus dense.

Rendez-vous compte : à Paris, petite bourgade réputée polluée, on passe à la circulation alternée dès 80µg/m³ de taux de micro particules. Bon, à Singapour, quand il y a 80µg/m³ de micro particules, on en profite pour sortir les enfants au parc prendre le bon air ! A 100µg/m³, on commence à dire qu’il faut pas respirer par la bouche. A 200µg/m³, on conseille aux gens de rentrer leur grands parents oubliés sur la terrasse, et à 300µg/m³, on ferme les écoles.

Bien là, à Singapour, on a atteint les 300µg/m³. Et quand on vit à l’air libre sur son bateau, au cœur de cette mélasse, et que l’on constate que la vue que l’on à sur, justement, la rive de Singapour situé à 1km face à nous se bouche considérablement, que l’air empeste le brulé, que les enfants toussent sans raison, ma foi, ça motive pour finir les travaux.

Une petite image étant plus parlante qu’un long mail, voici un petit montage de photos de la même vue, depuis le bateau vers Singapour, prises à différentes dates, montrant l’effet des différents taux. C’est assez éloquent !haze3

Nous avons donc rapidement pris le large, et nous voici en navigation vers le Nord, en espérant sortir au plus vite de la zone polluée. Bien que les écoles soient fermées aujourd’hui en Malaisie à cause du haze, l’école de Katali est belle et bien ouverte, et les enfants ont fait leurs leçons du jour sous voile. avec un vent faible, dans le bon sens, ce qui est beaucoup plus confortable qu’à l’aller. peinture à bordLes enfants ont même pu avoir une scéance arts plastiques de peinture avec les doigts, toujours un gros succés !

Ce soir, nous dormons à Pulau Sibu, île connue pour une autre forme de pollution malfaisante, puisque c’est ici même qu’a été tournée la dernière saison de Koh Lanta…

Alors vraiment, encore MERCI à tous, incapables du moindre effort sur votre consommation de Nutella, assassins ! Et surtout, à la prochaine circulation alternée, profitez-en pour aller faire un petit jogging sur le périph !

 

Accident au Grand Prix de Senibong

IMG_8423Nous voici depuis quelques jours en face de Singapour (après 5 journées de descente musclée face au vent de 20/25 noeuds) à Senibong Cove, petite marina malaisienne typique (c’est à dire un petit parking à bateau placé au centre d’un projet immobilier d’environ 300 villas et 600 appartements en construction). Bref, pas vraiment bucolique, mais bon, nous devions revenir par ici pour prendre livraison d’un travail de couture déposé il y a 4 mois ! C’est aussi l’occasion de faire quelques travaux qui nécessitent l’eau calme d’une marina paisible, et puis de bricoler ce qu’on laissait un peu de côté pendant les navigations.

_DSC6388Au programme, tentative (ratée) de réparation de la girouette électronique, changements de quelques vis indiennes qui rouillent, pose de liston de protection sur les jupes (pour éviter que l’annexe les défonce à chaque fois qu’elle cogne), surgainage de la drisse de Grand Voile qui s’use dans les coinceurs…

Nous sommes donc en face de Singapour à nouveau. Ca a été l’occasion d’aller y passer un week-end, en même temps que le Grand Prix de F1, chez nos potes Audrey et Sylvain, et de revoir notre petite bande Singapourienne.
Pour les enfants aussi, petite pause copains, à retrouver Angelina, Valentino, Salomé, Louise, Jules, Juliette et Chloé, la belle vie quoi !
_DSC6379Singapour, c’est un fourre tout de tout et n’importe quoi, du coup, on s’est retrouvé à faire de la luge depuis le haut d’un télésiège… Singapour quoi !

_DSC6381Avant ça, Mael avait quand même fait son cascadeur sur le ponton, avec un petit vol plané en vélo direct dans la flotte (mauvaise négociation d’un virage). Le pauvre s’est retrouvé accroché au ponton en hurlant « à l’aide, à l’aide ! » tout en se raclant sur les coquillages, ce qui lui a valu une bien belle coupure, et 6 points de sutures à la clinique du Dr Chong (ou Cheng, pas bien compris). Points sans anesthésie, c’est plus drôle, ce qui a valu un bon concert de hurlements. Mais rassurez-vous, le vélo va bien !

_DSC637420092015-IMG_1080Enfin maintenant, plus de jaloux, ils ont tous leur cicatrice : Lola, sur la joue, après une chute sur un bateau de copain urgentistes, recousue direct sur la table du cockpit, et Timéo, à la main, souvenir d’une dégringolade verre à la main (à terre pourtant), ce qui lui à quand même valu une artère et deux nerfs sectionnés ! Du coup, Mael fait le fier avec ses points façon Frankenstein…

Voiliers dans le haze

_DSC6367Par pitié, arrêtez de vous goinfrer de Nutella ! Chaque fois que vous en ouvrez un pot, Ferrero brûle un arpent de végétation quelque part en Indonésie pour y faire pousser du palmier. Hé oui, l’huile de palme ne pousse pas dans les roses, mais bien dans les champs Indonésiens, premier producteur mondial. Du coup, comme vous en mangez des quantités déraisonnables de votre Nutella, hé bien ils en brûlent un max des arpents de terre.

_DSC6336Ils en brûlent tellement qu’ici, dans l’archipel des Seribuat (pourtant bien loin de chez vous), nous baignons dans une fumée de feu de forêt perpétuel. On se croirait à l’île de Sein un matin de novembre (enfin sans les moufles, les engelures, et l’odeur du varech).

_DSC6354Bon, les locaux disent que c’est un coup des Indonésiens, mais la Malaisie est pas mal non plus en production d’huile de palme, donc on ne sait pas trop d’où elle vient cette fumée, mais en tout cas, elle parcourt plusieurs centaines de kilomètres pour venir nous envelopper, et on a pas vu le soleil non voilé depuis au moins 5 jours.

_DSC6348On appelle ça le haze. A Singapour, quand il y a une alerte au haze, les écoles ferment et on demande aux gens de rester cloitrés chez eux… ça rassure.

Cela dit, une petite tartine de Nutella au petit déj, c’est quand même pas mal… alors à vous de voir. Votre plaisir, ou notre santé.

 

IMG_8387Cela n’empêche pas les enfants de continuer l’école, qui ne ferme pas, celle-là. Cette semaine, études des fuseaux horaires sur de gros pamplemousses, bien pratiques ! Mael a péché son premier poisson, en poussant des hurlements hystériques, et nos petits singes continuent à faire du sport dans les haubans. Sous l’eau, le haze ne dérange pas tellement les poissons clowns, qui, c’est bien connu, passent leur temp à rigoler, et les requins qui, c’est bien connu, passent leur temp à boucher des poissons clowns, et pas du Nutella !.

Sur Katali, on seiche la rentrée !

_DSC6307 _DSC6314 Alors que des millions d’élèves viennent de prendre, la peur au ventre, le chocapik encore mal digéré, les jambes tremblantes et l’écharpe trop vite nouée, le chemin de l’école, sur Katali, c’est la même chose (bon, sauf que les chokapik s’apellent ici des chokocrok, et que l’écharpe est remplacée par une culotte vite enfilée).

_DSC6311Lola, Timéo et Mael n’attendaient avec désespoir que le départ de leurs cousins cousines (avec qui nous avons passés des vacances formidables, désolé du peu de nouvelles, mais les journées étaient bien remplies, et l’internet bien lent)  pour enfin retourner sur les bancs de l’école. C’est chose faite depuis hier, ou ils ont découverts tous ensemble la tête de leurs instituteurs de cette année, les mêmes que l’an dernier d’ailleurs. Ils ont aussi découverts leurs nouveaux cahiers : exit le CNED, qui, depuis cette année, durcit son système, et demande le paiement des cours aux français « dont la déscolarisation découle d’un choix personnel »._DSC6320

Bon, c’est discutable, mais nous avons donc décidé de nous débrouiller par nous mêmes. Pour une somme 6 fois moins importante que ce que le CNED demandait, nous avons achetés des manuels pour chaque matière, choisis avec soin, des CD, des applis, une encyclopédie, et allons pouvoir nous organiser à notre guise, évitant des choix du CNED qui ne correspondaient pas forcément à notre style de vie.

IMG_8339_DSC6317Est-il bien adapté que nos enfants doivent faire un test (et le renvoyer par internet pour correction) sur, par exemple, la façon dont on doit se tenir dans un bus, ou se méfier des dangers d’internet ? Faut-il vraiment les obliger à chanter des fabliaux du 12ème siècle, s’enregistrer, et l’envoyer pour évaluation ? Se traîner dans l’apprentissage de l’anglais, alors qu’ils ont l’occasion de le parler tous les jours ? Bref, nous vivons avec nos enfants 24/24, et sommes sans doute les mieux placés pour savoir comment diriger leur enseignement, sur quoi insister, sur quoi lâcher…

IMG_8353Donc cette année, un peu plus de liberté, mais un rôle plus engagé aussi. Nous sommes assez confiant sur le résultat, on verra bien.

Pour l’instant, leurs cahiers leur plaisent, nous leur projetons des vidéos sur des sujets de sciences ou d’histoire, la guitare est prête pour les cours de musique, et la piscine est toujours ouverte pour le sport, ils n’ont pas l’air malheureux.

IMG_8370D’ailleurs, en pleine leçon de sport, Timéo s’est amusé a chasser une seiche et un gros perroquet, qui, barbecioutés sans attendre, on fait le régal de nos papilles ce soir…

Cauchemar subaquatique

Le cauchemar continue pour Julie et Vincent, mais cette fois, c’est sous l’eau que ça se passe.

IMG_7577 IMG_7947 IMG_7840 IMG_7810 IMG_7725 IMG_7679 IMG_7614 IMG_7600Nous sommes à Redang, plus précisément dans sa baie Nord, que nous avons dès notre première touchée baptisée la « Baie des Tortues ».

En effet, quelques minutes seulement sont nécessaires pour en croiser autour du bateau, broutant nonchalamment l’herbe sous-marine. On les croise, on les accompagne, on les tripote, pour le plus grand plaisir de tous (enfin peut être pas tant que ça pour elles !).

L’occasion aussi de titiller du poisson clown, de trembler devant les murènes, de se balader en paddle, de se bécoter en tubas… enfin la dure vie des vacanciers.

Matthieu, pendant ce temps, n’écoutant que son courage de capitaine sans relâche, passait 3 heures en haut du mât (au moins voyait-il bien les tortues autour du bateau) pour y installer un nouveau feu de mât (l’ancien ayant rendu l’âme), une nouvelle antenne VHF et son câble de 25 mètres, le connecteur ayant cassé à l’intérieur de l’antenne, et malheureusement inchangeable, et une nouvelle girouette (l’ancienne étant montée sur… l’ancienne antenne VHF !). Soudure, perceuse, câblage… joyeuses réjouissances.

Bref, 3 heures à 20 mètres de haut au dessus d’une eau cristalline juste troublée par des tortues brouteuses, il y à pire, surtout que ce soir, tout marche parfaitement.

 

 

L’enfer des vacances

_DSC61532_DSC6093Imaginez le supplice : prenez une famille de bretons, en train de passer un été tranquille (donc pluvieux) en Bretagne, profitant chaque jour de l’eau à 16°C, de l’air à 22°C (très bon pour le teint), de la pollution de la rocade, des trépidations de la 27ème saison de Kho Lanta, et transposez-les sur un catamaran en Malaisie.

_DSC6025Vous comprendrez alors les vacances cauchemardesques que passe Vincent et Julie à bord de Katali. Baignade en compagnie des tortues, plongées avec les requins, paddle-board devant les singes, lectures sur le trampoline. Vincent, plus tout à fait le même depuis sa légère éraflure sur le crâne, redécouvre les plaisirs d’une petite mousse au soleil, et se prend pour un grand chasseur après son premier perroquet harponné, tandis que Julie travaille son bronzage fraise/cassis dans le hamac.

_DSC6066Les enfants, eux, passent leur temps soit à jouer ensemble, soit à se taper dessus, ce qui revient à peu près au même, mais tombent tous d’accord pour une séance de cinéma sur le grand écran du cockpit.

_DSC6163Mais pour saisir toute la souffrance que ressent le breton loin de chez lui, imaginez que par 30°C à l’ombre, Soizic et Julie ont trouvé le courage de préparer une soirée crêpes et galettes, faisant aisément monter la température à 53°C, et surtout, attirant la larme nostalgique au doux goût de beurre salé au coin de l’œil de ces pauvres bretons exilés…

 

_DSC60772 _DSC6160  _DSC6098 _DSC6099 _DSC6126

Timeus Delphinus Carnivorus

IMG_7503IMG_7511 IMG_7508IMG_7519 IMG_7514Il est des plaisirs intenses dans la vie d’un papa. Le mien m’a initié à la chasse sous-marine dans les eaux fraiches de la Bretagne (c’était avant le réchauffement climatique qui a permis au corail de s’installer en rade de Brest). Bars, araignées, raies, nous passâmes des heures à tirer sur des trucs que je détestais manger, admiratif de ce papa cormoran qui descendait à des profondeurs qui me semblaient vertigineuses pour y rester ce qui me semblait des heures…

Je me souviens de l’intense plaisir de ma première grosse prise, un joli bar qui jouait dans les vagues, et qui avait permis de nourrir la famille toute entière. J’imagine aussi la fierté de mon papa, voyant son fiston prendre son envol.

Et bien j’ai eu la chance hier, de ressentir cette même fierté en voyant mon petit Timéo tirer son premier poisson, un perroquet multicolore (oui, je sais, on tire sur des poissons d’aquarium, mais que voulez-vous, ici, les poissons ne sont pas tous gris). Quel plaisir de le voir descendre, avec sa ceinture de plomb, se plaquer sur le fond, et attendre patiemment que sa victime s’approche, pour lui porter le coup d’arbalète fatal.

Et ce ne fut pas un coup de chance, puisque Timéo a tiré dans la foulée un deuxième perroquet, portant à 4 jolis poissons la pêche familiale, qui fut transformée quelques minutes plus tard en un délicieux poisson cru au lait de Coco. Enfin délicieux, pas pour tout le monde, puisqu’afin de perpétuer la tradition familiale, le jeune chasseur Timéo, évidemment, n’aime pas le poisson cru !

Pour le reste de l’équipage en visite, ça s’améliore. La cicatrice de Vincent s’est suffisamment refermée pour qu’il ose mettre la tête sous l’eau sans que le sang n’attire les requins, et la couleur fraise de Julie tourne lentement au cassis (voire à la pistache !). Léna, elle, dévore les pages « dangers sous-marins » de nos livres de bord, craignant de croiser un mégalodon de 17 mètres en balade sur le platier de corail, et Titouan découvre avec merveille un continent de jouets inconnus plein de surprises.