Accueillis à coup de flèches et d’écrevisses

Quand les 700 espagnols de la flotte de Mendana, un Capitaine Espagnol qui rêvait de christianiser le Pacifique, se sont installés à Nendo (qu’ils ont baptisés Santa Cruz), ils se sont fait recevoir à coup de flèches, et de malaria ! Après quelques mois, ils n’étaient plus que 100 à piteusement arriver à retourner à Acapulco…
Pour notre part, l’accueil s’est beaucoup mieux passé. Lola s’est très rapidement fait des copines à terre, qui lui ont appris à frire les bananes, les patates douces, faire du pudding de… de quoi d’ailleurs ? Timéo et Mael, quant à eux, se sont fait embarquer dans une pêche nocturne au harpon avec une équipe de solide gaillards locaux, revenus la barque pleine, ce qui nous a permis un beau repas d’écrevisses.
La santé des vieux parents se porte mieux, Soizic ne suinte plus, et Matthieu arrête (un peu) de se plaindre.

Donc pour éviter les bordées de flèches (est-ce un signe, mais c’est un arc qu’à fabriqué pour Timéo un papa local), il est temps de partir.

Cap au Sud, vers le Vanuatu. On ne sait pas trop quelle île encore, ça dépendra de la météo. Au passage, peut être nous arrêterons-nous à Vanikoro, île connue des navigateurs français pour avoir été le lieu du naufrage de La Boussole et de l’Astrolabe, navires de l’expédition La Pérouse, fin 18ème. La aussi, 200 marins au départ, 100 environ périssent dans le naufrage, les autres se réfugient à terre, et meurt tous. Oui, TOUS. Les locaux disent qu’ils sont partis en barque… Mouais… mon œil. Ils les ont bouffé ouais! Les deux épaves ont été retrouvées, mais aucun cadavre nulle part. Il ne reste qu’une trace de leur passage, une plante locale qui s’appelle « Cassoulet » !
Ca donne pas forcément envie de s’y arrêter…

Donc 2, 3 ou 4 jours de traversée devant nous.