Forcèment, quand on dit « Bornéo », on pense plus crocodiles et Orangs Outans que sommets enneigées et récifs coraliens.
Et bien effectivement, à Bornéo, la jungle commence en pleine mer. La preuve : à peine à 100km des côtes, notre canne à pèche a enfin ramené un poisson… Nous regardons le bout de la ligne, en se pourléchant d’avance les babines, quand soudain, grosse déconvenue, ça n’est pas un poisson que nous avons au bout de la ligne, mais un serpent ! Oui oui, en pleine mer !
Bon, pas du type Boa constrictor, mais enfin quand même, une belle bête venue nous souhaiter la bienvenue…
Il ne manquerait plus que l’on pêche un crocodile !

D’ailleurs, à peine arrivé, c’est ce que le capitaine à tenté de faire, en passant 1 heure sous l’eau, au soleil couchant, à échanger les 2 hélices du bateau, voire s’il était possible de comprendre si notre souci d’hélice vient du « cone clutch » du saildrive, ou du « rubber bushing » du moyeu de l’hélice (vous suivez hein ?).
Il faut avouer que le passage du voisin de ponton, qui, se voulant rassurant, glisse l’air de rien « ne vous inquiétez pas, ils n’ont pas attrapé de crocodile ici depuis 9 mois » a poussé Matthieu à terminer le boulot au plus vite (à la lueur de la lampe sous marine pour la dernière demi heure, super apaisant !).
Et là, oh miracle, les 2 hélices se portent à merveille ! Bon, le souci, c’est qu’il n’y a aucune explication logique, donc on se laisse une nuit pour digérer tout ça, l’hélice, le serpent, le crocodile, les nuits de quart, et on verra demain si on a un orang outan pour le petit déjeuner.





















Il y a quelques jours, Alexis, après des débuts laborieux dans le domaine de l’assassinat piscicole, transperçais enfin son premier poisson perroquet, laissant alors apparaître son vrai visage de sadique.
Hier encore, ils ne faisaient que jeter un regard dédaigneux sur l’arbalète, et contemplaient émerveillés, les coloris chamarrés des petits poissons. Mais aujourd’hui, à peine l’arbalète « juste pour voir » entre les mains, ceux-ci se sont transformés en dangereux prédateurs, faisant place nette sur le récif, et ramenant 5 poissons immédiatement placés sur le barbecue à côté des saucisses. Tout cela sans jamais perdre leur joli petit sourire d’ange. J’entendais même Albane chantonner dans son tuba en terrassant ces innocentes créatures sous-marines.















