He oui, l’un des avantages du voyage en bateau, c’est que l’on passe d’un pays à l’autre sans même sans rendre compte. Pas d’aéroport, pas de zone Duty Free. Et même, si on veut, pas de visite aux autorités d’immigration, de Douanes… la vraie liberté. Et nous voici donc en douceur en Malaisie, gros contraste avec Phuket.
Nous sommes arrivés il y a quelques jours à Langkawi, ile Malaise la plus au Nord. Drôle d’ile d’ailleurs. Vue de la mer, magnifique, escarpée, verdoyante, plein d’iles tout autour, très chouette. Et puis à terre, on ne voit plus que le côté « zone duty free » et c’est une enfilade de magasins de chocolat, d’alcool et de parfums… Pour le coup, une zone géante duty free d’aéroport.
Heureusement, au cœur de Khua, la ville principale, un magnifique parc de 20 hectares, très travaillé, plein de jeux, de pistes, de grottes… L’occasion pour les enfants de ressortir les vélos, et de retrouver la joie d’un bon vieux toboggan avec 150 gamins autour.
Puis mouillage a l’extrême Sud de Langkawi, bras de mer coince entre 2 falaises abruptes couvertes de végétation. On se croirait sur le Rio Dulce, au Guatemala. Au petit matin, alors que le soleil n’est pas encore leve, le bruit des animaux autour de nous est incroyable, symphonie de gluglutements, roucoulades, croucs crous et autres bouzoum bouzoums. On ose même pas mettre les moteurs pour partir vers Penang, 60 miles au Sud. Agréable navigation sous gennaker et grand-voile, mer calme. Lola a même réclamé qu’on fasse plus de longues navigations !
Et ce soir, nous sommes mouillés devant Georgetown, face à la Chew Jetty, jetée de bois classée au patrimoine mondiale de l’Unesco, c’est là que l’on accroche notre annexe, encore un miracle du nomadisme nautique ! Nous descendons vite à terre avant que la nuit tombe. La jetée est un enchevêtrement de bicoques en bois sur pilotis, ambiance très chinoise. La ville aussi (enfin la vieille ville, car au loin sont dressés les grattes ciels de cette silicon Valley Malaisienne) est agréable à découvrir à pied. Ruelles bordées de maison a l’architecture chinoise centenaire. Pourquoi autant d’influence chinoise ici, on l’ignore encore…
Mais les ventres affamés de nos 3 petits marcheurs crient famine, et nous atterriront dans un food court animé du centre-ville, halle géante bordée d’échoppes vendant de tout et n’importe quoi (pas mal de n’importe quoi quand même, et puis bon, on a beau être aventureux, il y a des trucs qui font pas envie) avec des tables au milieu. On fait le tour, et chacune vient nous déposer tout ça a table. Les enfants se régalent, se perfectionnent au maniement des baguettes, et c’est à la nuit bien tombée que l’on rentre au bateau.